Montebourg crie au racket… fiscal? Non, rassurez vous!

Après nous avoir monté une usine à gaz ingérable, voici le sémillant ministre du « redressement productif » qui accuse les entreprises de « racket »!

Invité de « Questions d’Info » LCP/LeMonde/FranceInfo/AFP, A. Montebourg a rappelé que le « commissariat à la stratégie et à la prospective » (cela ne sent il pas un petit peu la naphtaline soviétique?) avait décidé d’évaluer le CICE. « Pourquoi ?, a-t-il poursuivi. Parce qu’on a des phénomènes de racket sur le terrain, qui est un problème. Pour le moment, nous considérons qu’il est minoritaire ». Il a précisé que le mot « racket » était employé par les entreprises victimes.

Le ministre a cité à titre d’exemple « une petite entreprise qui bénéficie, comme une grande, du crédit d’impôt » et se trouve confrontée « dans le cadre du rapport de force de la négociation contractuelle » à « une grande entreprise donneuse d’ordre, qui (lui) dit (…): « comme vous avez le CICE, vous m’en donnez la moitié sous forme de ristourne de prix »».

Il a invité tous les chefs d’entreprise, victimes de ces pratiques, à saisir « le médiateur » nommé à cet effet à Bercy. Il a précisé que l’intervention du médiateur était « secrète – elle protège les intérêts des entreprises -, et consensuelle – on trouve un accord ». Il a chiffré le phénomène « une grosse dizaine de cas assez significatifs ». « Donc, nous avons décidé de sévir », car, a-t-il dit, le CICE n’est « pas fait pour siphonner les avantages donnés aux PME ».

C’est toujours le même principe. Les fonctionnaires créent des usines à gaz extrêmement compliquées dont ils croient avoir cerné l’ensemble des tenants et aboutissants et ne font rien d’autre, en fait que de créer des situations de distorsions dont ils s’autoproclament seuls modérateurs possibles. Nous avons l’éternel cercle vicieux énarchique, l’Etat octroie sous conditions, le sujet cherche à bénéficier de la manne, même de manière détournée, l’Etat s’impose en gendarme dénonçant le sujet comme fraudeur. Tout cela générant des coûts induits qui diminuent d’autant la manne prévue.

Une bonne vieille suppression de charges n’aurait elle pas été autrement plus simple? Les sous traitants auraient eu un coût de production inférieur de manière transparente, les donneurs d’ordre en auraient profité, il n’y aurait pas eu de gendarmes à payer, d’anathèmes de lancés…. Mais la devise de l’ENA n’est elle pas « Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? »

[tell-a-friend id= »1″ title= »Faites suivre »]



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