La génération la plus aisée est celle qui ne travaille pas…

les retraités aident les actifs, c'est le monde à l'enversCurieux pays, qui n’est pas capable de nourrir ses forces productrices et qui les fait subventionner par les retraités…

Près d’un tiers des retraités (29 %) soutiennent financièrement leurs proches, selon un sondage Odoxa réalisé pour le compte du « Parisien », « Aujourd’hui en France » et la Caisse d’épargne. « Avant la Première guerre mondiale, les jeunes qui gagnaient leur vie donnaient de l’argent aux plus âgés. Cette donnée s’est désormais inversée« , indique Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa.

L’aide intergénérationnelle s’effectue dans les deux tiers des cas des retraités vers leurs enfants : « ils soutiennent les actifs de plus en plus confrontés à des problèmes d’emploi« . Une situation que les retraités jugent normale. Quelle que soit leur catégorie de revenus, 64 % des retraités ont déjà abordé la question de l’héritage avec leurs proches. Et 86% estiment que leurs enfants et petits-enfants n’ont pas tendance à les solliciter outre mesure. Les donations restent très liées au niveau de la pension : en effet, 37 % des retraités, les plus aisés, ont effectué une donation, plus de la moitié de ceux gagnant 3 500 € nets par mois en ont réalisé une contre près d’un quart pour ceux vivant avec moins de 2 500 €.

Ne serait il pas plus sain que les retraités touchent au prorata de leurs cotisations et que les actifs, dont le coût du travail se verrait ainsi soulager d’une part du fardeau des charges, soient ou mieux rémunérés ou détenteurs d’un emploi? Le système pervers dans lequel nous vivons fait verser aux retraités des pensions disproportionnées par rapport au capital constitué lors de leur activité, les faisant financer en ponctionnant le salaire des actifs qu’ensuite, généreusement ces mêmes retraités disent « aider ». Le meilleur moyen d’aider les actifs aujourd’hui, c’est de diminuer les pensions de retraites, de réduire les charges liées au travail afin de le rendre plus accessible et de permettre ainsi à ceux qui font la richesse d’en profiter!

8 comments

  • Complètement d’accord sur cette description de l’atmosphère actuelle.

    On voit bien que Valls est totalement prisonnier des engagements très insuffisants du Président de la République.

    Ainsi dit-il : « Quand la Nation, à travers le Parlement, consent et va consentir un effort de 40 milliards d’euros pour les entreprises, pour la compétitivité, pour baisser la fiscalité et pour baisser les charges (des entreprises), chacun (des deux partenaires de ce pacte, comme si les français n’étaient que des entreprises) doit être à la hauteur de ses responsabilités », a estimé M. Valls dans une allusion aux baisses d’impôts et de cotisations dont doivent, à terme, bénéficier les entreprises dans le cadre du pacte de responsabilité. »

    On voit bien que Valls est totalement et très largement en dessous de la gravité de la situation avec ce pacte étriqué. En réalité ce qu’il faut comprendre, c’est que nous sommes dans une situation proche de celle de 1789. MACRON le sait bien, lui le bon élève.

    Mais comme NECKER il ne peut agir à la hauteur de ce qui est indispensable. Les cahiers de doléances ne sont pas encore écrits en 2014, ils le seront par la suite.

    Chacun sait désormais que la croissance ne peut revenir qu’au prix de bien plus que ce petit pacte de stabilité qui n’est rien du tout à côté de ce qu’il convient de décider.

    Ce que les français attendent, sans pouvoir le dire faute de représentation démocratique, c’est la même chose que ce que demandait, déjà, le TIERS-ETAT. Mais c’est quoi alors ?

    C’est la suppression de tous les impôts qui garrottent l’économie au niveau de la production, au niveau de la consommation, au niveau de la circulation, au niveau de l’administration.

    Ainsi quoique retraité, je sors du centre des impôts et je viens d’apprendre que, désormais, il me faudra remplir 9 imprimés CERFA, alors qu’un seul pourrait suffire en une page ! Et on me demande de remonter dix ans en arrière sur des imprimés déjà déposés.

    Mais alors comment collecter les sommes dont l’ETAT a besoin ? Je ne vois qu’une solution ; elle est révolutionnaire j’en conviens au sens de 1789 : l’impôt sur le capital fixe, celui dont jouissent sans véritable effort les propriétaires depuis des décennies et plus aucun impôt sur le capital circulant, celui qui investit.

  • Vous insinuez que les retraités touchent des retraites qui ne correspondent pas aux cotisations qu’ils ont versées durant leur vie active ??? Expliquez vous !
    Ces cotisations ont peut-être été mal calculées à l’époque de leur versement mais les retraités n’en sont en aucun cas responsables et si aujourd’hui la conjoncture a changé, laissez aux retraités le choix de redistribuer la part de leur retraite qu’ils estiment pouvoir reverser à qu’ils veulent (enfants, petits enfants, associations diverses….)

  • Je me suis amusé à faire un calcul de coin de table extrêmement favorable appliqué à la retraite de mon père en prenant 20 % de son dernier salaire (les vraies cotisation retraitent n’atteignent pas ce taux), multiplié par toutes ses années d’activité (là encore, un taux fixe sur 40 ans avec un salaire de fin de carrière), il aurait cotisé environ 250 k€.

    Si, je lui souhaite évidemment, il est en mesure de recevoir sa retraite jusqu’à 80 ans, il lui sera reversé plus de 380 k€…

    Donc, la réponse, au regard de ce calcul particulièrement favorable est OUI, la génération actuelle des retraités n’a pas cotisé suffisamment au regard de ce qu’elle touche et va toucher et OUI encore, elle est totalement responsable de ses choix politiques, du surendettement de la France au détriment des générations de trentenaires dont je fais partie qui n’auront PAS de retraite DU TOUT.

    Nos chères jouisseurs 68ards s’en sont foutus plein les poches au détriment des actifs et futurs actifs.

    • J’avais 13 ans en 68 et je vous appuie totalement dans votre jugement sur cette génération soixante-huitarde! En passant, ma génération (qui la suit de près) ne vaut guère mieux. Juste un peu moins décadente. Mais il y a une justice : les caisses de retraite sont en train de faire faillite. Et j’en suis très satisfait, même si cela signifie que je n’aurai pas de retraite non plus.

      Entre nous soit dit, j’ai toujours su, sans l’ombre d’une exagération de ma part quand je dis « toujours », que je n’aurai jamais de retraite au sens habituel du terme. Ayant prévu le coup, je me suis débrouillé autrement. Encore un détail : je ne suis pas représentatif de ma génération (que je méprise), bien au contraire. Je suis simplement l’exception qui confirme la règle.

      Le sort qu’on réserve aux jeunes est proprement révoltant!

  • La lecture des commentaires me laisse pantois.
    Ils y sont arrivés, et ce n’est que le début. La France se divise et se morcelle. Il y a quelques mois , c’étaient les professions libérales qui étaient visées (notaires avocats médecins, …). Aujourd’hui ce sont les retraités. Oui, j’ai une retraite très confortable. Oui je l’ai méritée parce que j’ai cotisé de nombreuses années. Oui elle est proportionnelle à mes cotisations, c’est la base même de son calcul. Oui j’ai travaillé sans ménager ma peine (pendant mes vacances scolaires lorsque j’était étudiant 54heures et demies par semaines – Plus tard, je n’ai jamais hésité à partir dès le dimanche matin en avion pour être à Détroit, GÖTEBORG, ou Stuttgart dès le lundi et ramener de l’activité à des ouvriers ici en France). Oui j’ai cotisé sur mes salaires pour payer la retraite des générations qui m’ont précédées, en me disant que mes cotisations ouvriraient un jour droit à cette retraite.
    Non je ne suis pas responable des 35 heures et de la dégringolade de l’activité qu a suivi, et de la perte de compétitivité des entreprises. Identifiez donc les responsables !
    Non je ne suis pas à l’origine de la retraite à 60 ans (mesure démagogique qui aurait dû s’appliquer exclusivement aux générations qui ont été mobilisées pendant les guerres(39/45, Indochine, Algérie)soit jusquà la classe 42. Oui il aurait fallu prévoir cette disposition dans la loi, pour revenir à une retraite aux environs de 62 ans (je suis parti à 62 et demi) – voire plus pour les générations qui suivent.
    Bien qu’ayant eu 20 ans en 1968 non je n’ai pas fait les barricades, je n’ai rien réclamé et je ne fait pas partie des privilégiés qui en ont profité.
    Monsieur BERTHAUD, refaites vos calculs en prenant en compte l’érosion monétaire pour vous faire une idée plus précise du montant total des cotisations de votre père (tenez compte dans vos calculs des intérêts qu’il aurait perçu si ses cotisations avaent été placées).
    Je déclare toutes les sommes versées par les organismes de retraite, et je paye des impôts (énormément , beaucoup trop).
    Oui, j’ai le droit de choisir à qui je verse, mes aides, en particulier mes enfants.
    Quant au capital fixe dont je profite, il est le fruit de mon travail et des priorités de dépense que je me suis fixées. J’ai déjà payé sur ce capital un impôt sur le revenu, la CSG, RDS, laTVA et les taxes diverses sur les bien immobiliers (j’en oublie peut être). Je continue à payer chaque année ces mêmes imôts sur les intérêts percus. M. DOREMIEUX, retroussez vos manches, mettez vous au boulot, créez votre propre entreprise si vous avez des difficultés à trouver un emploi salarié (à moins que vous ne soyez déjà fonctionnaire ou mieux syndicaliste à temps plein payé par mes impôts. Cessez de gémir et de vous indigner. Remuez vous, comme je me suis remué.

    • Calculs faits toujours à la louche en restant particulièrement favorable (25% du dernier salaire) grâce à ce lien :

      http://www.insee.fr/fr/themes/calcul-pouvoir-achat.asp

      Je me permets de confirmer ce que j’avance, la somme totale cotisée n’est pas en rapport avec la somme à recevoir. Si ses cotisations avaient été placées… soyons sérieux, vous savez comme moi que le calcul est impossible et trop aléatoire. Il me faudrait, en outre, reprendre 40 ans de fiches de salaires…. Il conviendrait, aussi de prendre en compte les redistributions fiscales et subventions directes qui ont permis de créer le patrimoine de nos chères (très chères) seniors : terrains, immobilier bati, assurances vie….

      Le système de retraite par répartition est une escroquerie financière. Je ne parle même pas du principe institutionnalisé (et illégal dans le privé) de cavalerie, je parle simplement de règles tronquées et de déséquilibres prévisibles. Quant à ce que vous faites de cet argent, on s’en balance gentiment, il n’est pas question de remettre en cause cette propriété, il est question de savoir si elle est en rapport avec ce que vous avez versé pour l’obtenir, et surtout si un tel système peut perdurer.

      Maintenant, que ce déséquilibre apparaisse surtout en France devrait nous permettre de nous interroger sur la pertinence de cette course dans le fossé. Je me permets de vous renvoyer vers cette page qui récapitule l’ampleur du problème http://autresordunain.blogspot.fr/2011/05/recueil-des-statistiques-disponibles.html

      Nous ne devons pas perdre de vue que le premier poste de dépenses publiques est composé des retraites et des prestations sociales (46% du budget annuel)

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