Crocus Technology construit une usine à côté de Moscou…
Alors que Arnaud Montebourg, ministre du « redressement productif » utilise son temps et l’argent public pour tenter de rétablir la désastreuse image qu’il a pu donné de lui et du gouvernement à travers le monde (cf « Challenges »), des entreprises françaises se développent en allant fabriquer…. en Russie!
Une société française de haute technologie
La société grenobloise Crocus Technology, spécialiste des semi-conducteurs magnétiques dernier cri, prépare une nouvelle arme pour rendre la sécurité des cartes à puce inviolable. « La mémoire de nos semi-conducteurs magnétiques de dernière génération que nous lancerons sur le marché au second semestre 2013, n’est pas lisible par les méthodes des casseurs», assure Bertrand Cambou, président. «Notre premier produit sera une carte SIM haut de gamme pour sécuriser les transactions bancaires sur mobiles ».
L’objectif de la société grenobloise qui emploie actuellement 60 personnes, dont la moitié dans sa filiale américaine à Santa Clara en Californie est de 30 % d’un marché estimé à près de 8 milliards d’unités selon une étude réalisée par ABI Research en mai 2013.
Une usine flambant neuve à Moscou
Pour lui donner les moyens de ses ambitions, les investisseurs historiques de Crocus ( IdInvest Partners, Sofinnova Partners, Innovation Capital, NanoDimension et Ventech) remettent au pot à hauteur de 34 millions d’euros. Mais ils ne sont plus seuls. Un groupe d’investissement russe, Industrial Investors, les rejoint. Pourquoi ? Car, faute d’avoir trouvé un partenaire en France pour industrialiser ses semi-conducteurs magnétiques dernier cri, Crocus Technology a conclu une alliance avec l’entreprise publique Rusnano pour créer la société commune Crocus Nano Electronics. Une usine flambant neuve construite dans un ancien complexe industriel automobile, réhabilité par l’Etat dans la périphérie de Moscou, va démarrer cet été la fabrication des premiers « wafers» de nouvelle génération. «
Nous en détenons la majorité (51 %) et nous avons pris cette décision, car l’Etat russe a engagé un montant total d’environ 100 millions de dollars dans notre projet », précise le PDG. «
Il est paradoxal de ne pas pouvoir fabriquer nos produits en France, où se trouvent la majorité de nos clients, comme Safran », déplore-t-il.
Mais que fait la police?
Ce type de dossier n’est il pas typique de ceux sur lesquels un « fonds souverain » ou une « banque publique d’investissement » ou un « commissaire au redressement productif » devrait intervenir? Mais voilà, le « fond souverain à la française » préfère détenir la majorité des restaurants Quick ou
racheter des fabriques de poêles à bois, quant à la « BPI », elle sauve le monde en
signant une « convention de partenariat » avec…. la région Poitou Charente! Quand au commissaire en chef, nous avons vu plus haut ses préoccupations du moment… Ah, non, c’est vrai, il a laissé entendre à ceux qu’il a incité à répéter qu’éventuellement, si lui même insistait auprès de lui même, il serait peut être candidat aux présidentielles de 2017. Nous voilà sauvés. En attendant, bon vent à Crocus!
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One thought on “Si Montebourg servait autre chose que lui-même…”