Nos députés s’attaquent aux vrais problèmes…

Un communiqué de l’Assemblée nationale nous apprend que vient d’être créée par la commission des Affaires culturelles et de l’éducation, la « mission d’information sur les nouvelles formes du mécénat culturel ». Elle est composée, cette mission, de seize membres représentant tous les groupes de l’Assemblée nationale et s’est réunie le mercredi 13 avril, sous la présidence de M. Michel Herbillon (UMP, Val-de-Marne), son président-rapporteur, afin de planifier et orienter ses travaux.

Dans le verbiage officiel, (« La mission, consciente de l’importance stratégique du mécénat culturel pour notre pays, devrait étudier l’efficacité des lois l’ayant fondé en France – les lois de 1987, 1990 et 2003 – et des dispositifs fiscaux annexes, mesurer le poids des différentes formes de mécénat culturel et leur évolution (mécénat financier, mécénat de compétences, mécénat en nature, mécénat technologique) et évaluer la dépense fiscale générée par le mécénat culturel, les données disponibles paraissant encore trop imprécises.« ) ou encore (Elle fera des propositions susceptibles d’enrayer la chute récente du mécénat culturel et de remédier à la faiblesse persistante du mécénat des PME et du mécénat en région, comme du mécénat dans les secteurs du spectacle vivant et des arts plastiques. Elle étudiera plus généralement les moyens de lever les freins au développement du mécénat culturel.), on comprend que cette mission a un rôle essentiel qui consiste à trouver le moyen de lever des fonds afin de permettre à l’Etat de mener une politique culturelle basée essentiellement sur des « coups » médiatiques auxquels les entreprises finançant seront associées, tout en n’affichant pas de mesure par trop ostentatoires de niches fiscales à l’égard de ceux que le discours officiel présente comme d’horribles profiteurs.

Nous apprenons aussi que la mission (« envisage à cette fin d’auditionner des directeurs d’importantes institutions culturelles, des organismes professionnels du secteur du mécénat, des fondations d’entreprise, de grands mécènes, des gestionnaires de monuments historiques et, bien entendu, des représentants des principaux ministères concernés et le Gouvernement. »). Si d’aventure quelques noms vous venaient à l’esprit de personnes compétentes sur le sujet  que la mission se avisée d’entendre, n’hésitez pas à prendre contact avec son Président dont vous avez le nom ci dessus.

Enfin, si vous craignez que vos élus ne perdent leur joli teint à l’examen approfondi des réserves d’oeuvre d’art de nos musées, rassurez vous, (« des déplacements devraient être également organisés afin de bénéficier de l’éclairage apporté par les expériences étrangères en la matière et de prendre connaissance des politiques, des moyens et des difficultés des institutions culturelles en région.« )

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