Le PERCO se porte bien

Les PERCO continuent leur croissance au 30 juin 2012, même si la nouvelle hausse du forfait social risque de freiner le développement de l’épargne retraite

155.000 entreprises équipées (+15 % sur un an)
1.200.000 salariés bénéficiaires (+35 % sur un an)
6 milliards d’euros d’encours (+25 % sur un an)

Malgré une conjoncture économique et un environnement fiscal défavorables, ces chiffres publiés par l’Association Française de la Gestion financière confirment l’attrait constant des entreprises et de leurs salariés pour ce dispositif volontaire d’épargne retraite.
Au 30 juin 2012, les encours gérés dans les PERCO atteignent 6 milliards d’euros. Près de 155.000 entreprises proposent un PERCO à leurs salariés. Plus de 1.200.000 salariés ont déjà effectué des versements, soit une progression de près de 25 % sur 6 mois et de 35 % sur un an.

Du 1er janvier au 30 juin 2012, les flux d’alimentation du PERCO se sont élevés à 940 millions d’euros, soit une progression de 16,5 % par rapport à la même période en 2011.
Ces flux se répartissent ainsi :
– Participation : 28 %
– Versements volontaires des salariés : 15 %
– Intéressement : 20 %
– Abondement de l’entreprise : 37 %
La participation, souvent complétée par un abondement de l’employeur, constitue la principale source d’alimentation des PERCO. Le développement de ces plans ouverts à l’ensemble des salariés et à adhésion facultative repose donc largement sur elle.
L’encours moyen détenu par chaque bénéficiaire est de 4989 euros. Près de 32 % des salariés ont choisi une gestion pilotée de leur PERCO, c’est-à-dire une gestion prévoyant une désensibilisation automatisée de l’allocation de leurs actifs au fur et à mesure de l’approche de la retraite.
L’âge moyen de l’adhérent à un PERCO est de 45,5 ans. La proportion femmes/hommes est de 38 %/ 62 %, qui correspond à leur répartition au sein de la population active du secteur privé.

La fiscalité mise en place par le gouvernement menace l’avenir du PERCO

Le PERCO est un des rares produits d’investissement qui contribue au financement de nos PME et de notre économie en général. Il s’agit donc d’une « épargne utile ». Il semblerait important qu’elle bénéficie d’un traitement fiscal et social adapté pour pouvoir continuer à se développer. Ce n’est malheureusement pas le cas.
Comme nous l’avons déjà évoqué à plusieurs reprises, la loi de finances rectificative pour 2012 du 16 août dernier a instauré un alourdissement du forfait social dont le taux passe de 8 % à 20 % qui s’applique indifféremment aux sommes perçues immédiatement et aux sommes épargnées utilement à long terme. De plus, le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2013 prévoit d’augmenter les taux et d’élargir l’assiette de la taxe sur les salaires en y incluant les sommes issues de la participation, de l’intéressement et de l’abondement versé par l’employeur dans les plans d’épargne salariale.
C’est un contre sens, pour encourager l’épargne retraite, taxe sur les salaires et prélèvements devraient au contraire être différenciés en fonction de la durée de l’épargne choisie par le salarié!

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