La Suisse va mieux que mieux……

graphiqueLe franc fort n’a pas freiné le développement de la Suisse

Il n’est pas facile de défendre la position selon laquelle il n’y a pas de corrélation structurelle entre l’économie et la monnaie. Le seul lien qui puisse être est politique, via une volonté de dévalorisation artificielle dans le but de créer une distorsion de parité qui entraîne le plus souvent une dévalorisation de dette et de temps en temps (à proximité des élections) un dopage temporaire d’activité.

Toute la classe politique, toujours dans l’idée de se défausser de ses propres responsabilités, vous raconte que l’Euro fort est la raison de nos difficultés. Certains irresponsables vont même jusqu’à vous proposer de rompre avec l’euro pour revenir à une monnaie nationale. En fait, on se fiche de savoir si la monnaie est nationale ou internationale, cela n’a strictement aucune importance. La seule chose qui compte, c’est de savoir si elle pilotée par le pouvoir politique (catastrophe et interventionnisme assurés) ou si elle est pilotée indépendamment du pouvoir politique.

Nous savions déjà que l’Allemagne et d’autres pays du nord de la zone euro se portaient très bien avec une monnaie forte. Nous avons maintenant la démonstration qu’une amplitude soudaine et importante n’endommage pas sensiblement une économie dès lors qu’elle est solide, c’est à dire peu dépendante du pouvoir politique.

L’économie suisse a mieux résisté que prévu à la force du franc. Par conséquent, le centre de recherches KOF revoit à la hausse ses prévisions de croissance, anticipant désormais pour 2015 une augmentation de 0,9% du Produit intérieur brut (PIB), contre 0,4% en juin.

En ce qui concerne 2016, les experts du KOF se montrent également un peu plus optimistes: ils tablent désormais sur une croissance de 1,4%. L’estimation précédente, qui date du mois de juin, se montait à 1,3%.

Au niveau du commerce extérieur, le KOF escompte pour l’année en cours une augmentation de 1,1% des ventes hors des frontières et de 1,6% des importations. En 2016, les exportations et les importations devraient respectivement croître de 4,4% et de 6%.

Les spécialistes du centre de recherche se sont également penchés sur la question du chômage. Ils anticipent pour 2015 un taux moyen de 3,3%, contre 3,6% en 2016. Enfin, en ce qui concerne l’inflation, le KOF évoque une baisse des prix de l’ordre de 1,1% cette année, soit la valeur annuelle la moins haute depuis le début du 21e siècle. L’année prochaine, la contraction devrait être plus modeste (-0,2%).

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