A son tour, la FFSA s’énerve après les projets du gouvernement…

Nous évoquions (ici) et () les projets du gouvernement de reporter sur l’assurance vie le poids d’une partie importante de la fiscalité qu’il se sent obligé d’alléger sur l’ISF.

Ce matin, le président de la Fédération française des sociétés d’assurance (FFSA) Bernard Spitz, a sonné le début de la contre-offensive. Devançant de plusieurs semaines la publication des chiffres de collecte, il a annoncé que l’assurance vie avait enregistré en France une baisse de la collecte brute de 15% en février, troisième mois de recul d’affilée: « Trois mois de suite de baisse de la collecte (…), cela n’était jamais arrivé », a affirmé M. Spitz, qui a fait part de l’inquiétude du secteur, alors même que le gouvernement dit considérer, entre autres pistes, une taxation accrue de l’assurance-vie.

Les assureurs se disent fermement opposés à toute modification de la fiscalité de l’assurance vie, estimant qu’il s’agit de fausses pistes.
Par exemple, en matière de prélèvement forfaitaire libératoire, selon les simulations de la FFSA, augmenter d’un point le taux de prélèvement libératoire sur l’ensemble de l’assurance vie, ne rapporterait au trésor public que 30 millions d’euros. Une goutte d’eau dans les recettes de l’Etat mais qui risque bien de faire déborder le vase des familles françaises. Dans un document très complet (que vous pouvez télécharger ici), la FFSA présente dans le détail le marché de l’assurance vie. Ce marché détient 50% de la dette de la France. 60% des contrats ont été souscrits sur du long terme en vue de préparer la retraite. Ce sont là les spéculateurs sur lesquels le gouvernement veut taper dans la cadre de sa prochaine réforme fiscale?
« C’est l’épargne longue qui permet de fonder une croissance forte », a affirmé en outre le président de la FFSA, arguant de la période d’incertitude économique actuelle.
« Notre responsabilité est de dire : il y a des risques à ne pas prendre, et dresser les épargnants les uns contre les autres serait la dernière chose à faire », a insisté M. Spitz, « le contrat de confiance est indivisible ».
« Il n’y a aucune légitimité, aucune justification à ce que l’assurance vie soit traitée de façon discriminatoire », a-t-il fait valoir, « les Français n’accepteraient pas, nous n’accepterions pas ».
Bref, le début de l’amorce de l’ombre d’une révolte….

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