Le programme fiscal de François Fillon pour 2017

programme fiscal de françois fillonUn petit coup d’œil sur le programme fiscal de François Fillon , le candidat de la droite et du centre aux élections présidentielles de 2017

Le programme fiscal de François Fillon pour l’élection présidentielle de 2017 propose une politique tournée vers la relance économique et la famille.

Liste et analyse détaillée des mesures du projet du candidat de la droite à l’Elysée sur la fiscalité et les impôts des particuliers.

– Le programme fiscal de François Fillon en résumé:

  • Baisse d’impôts de 10 milliards d’euros-
  • Augmentation de la TVA-
  • Impôt sur le revenu : priorité à la politique familiale-
  • Prélèvement à la source : Fillon stoppera la réforme-
  • Flat tax pour la fiscalité sur le capital-
  • Suppression des niches fiscales-
  • Abolition de l’ISF-
  • Mesures fiscales diverses

    Le programme fiscal de François Fillon peut se résumer en trois grands axes :

    1. Baisse globale des prélèvements sociaux et fiscaux pour les ménages (10 milliards) et surtout pour les entreprises (40 milliards d’euros).

  • 2. Diminution de la fiscalité sur la famille, en particulier pour les Français aisés avec au moins 2 enfants à charge.
  • 3. Allègement de la fiscalité sur le capital notamment au travers de la suppression de l’ISF.Ce volet fiscal du programme économique du candidat républicain (ex-UMP) est l’une de ses priorités. Il serait mis en application en début du quinquennat 2017-2022. « Je veux que dès le 1er juillet [2017], si les Français me font confiance, 3 grandes réformes [dont une] sur la fiscalité. Il faut que les hommes ou les femmes qui vont conduire ces réformes soient prêts. […] Dès aujourd’hui, des équipes travaillent autour de moi travaillent à la rédaction des projets de lois », a affirmé François Fillon, le 3 janvier 2017, sur TF1.Son programme ne prévoit cependant pas de baisse générale de l’impôt sur le revenu, en tout cas pas dans l’immédiat, mais plutôt des allègements d’impôts ciblés. Enfin, l’ancien Premier ministre prend l’engagement d’assurer une stabilité des règles fiscales durant son mandat.

    Allègement de la fiscalité de 10 milliards d’euros pour les ménages

    Tourné prioritairement vers la compétitivité des entreprises, le programme présidentiel de François Fillon accorde tout de même une enveloppe de 10 milliards d’euros d’allègement d’impôts et de cotisations en faveur des ménages. Un chiffre qui ne tient pas compte de l’abrogation de l’ISF.

    Les principales mesures sont les suivantes :

  • Suppression de la cotisation salariale maladie : 5,5 milliards d’euros.-
  • Relèvement du plafond du quotient familial à 3.000 euros : 3 milliards d’euros.-
  • Taux unique pour la fiscalité de l’épargne et des placements financiers : pas de chiffrage.-
  • Diminution des droits sur les donations : 700 millions d’euros.

    Augmentation de la TVA : + 15 milliards d’euros

    Pour financer sa politique d’allègements des charges et cotisations sociales patronales et salariales, François Fillon a programmé une augmentation de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) dès la fin de l’année 2017. Il s’agit en somme de la restauration du projet avorté de TVA sociale, lancé en 2012 lorsqu’il était Premier ministre de Nicolas Sarkozy et abandonné par François Hollande après son élection (qui s’est finalement résolu à augmenter un peu la TVA en 2014 pour financer le CICE).

    Si François Fillon devait être élu président de la République le dimanche 7 mai 2017, l’application de son programme aurait les conséquences suivantes pour la TVA :

  • Taux normal : augmentation de 20 à 22%.-
  • Taux intermédiaire : augmentation de 10 à 12%.-
  • Taux réduit : stabilité à 5,5%.-
  • Taux super-réduit : stabilité à 2,1%.Le relèvement de deux points des taux supérieurs de TVA représente un coût de 15 milliards d’euros pour les consommateurs.

    Impôt sur le revenu : priorité à la famille

    François Fillon propose le geste le plus généreux pour les familles avec plusieurs enfants à charge : sa proposition consiste à quasiment doubler le plafond de l’avantage fiscal du quotient familial de 1.510 euros par demi-part fiscale à 3.000 euros. « Je crois à la famille. […] C’est un pilier majeur de notre société », déclare-t-il.

    Prélèvement à la source : Fillon stoppera la réforme

    Le prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu n’entrera pas en vigueur en 2018, en cas d’élection de François Fillon en mai 2017 à l’Elysée. Il a déclaré à plusieurs reprises dans la presse qu’il voulait abroger cette réforme du recouvrement de l’impôt. « Je suis hostile au prélèvement à la source. […] Si je suis élu, j’arrêterai cette réforme », a affirmé l’ancien député, sénateur et président du Conseil général de la Sarthe dans une interview accordée au journal Le Parisien, le 8 novembre 2016.

    Toutefois, cette annulation de la réforme ne figure nulle part dans son programme présidentiel.

    Flat tax : taux d’imposition unique sur les intérêts, dividendes et plus-values

    Que ce soit dans son programme ou au gré de ses interventions à l’occasion de ses meetings, François Fillon se montre résolu à diminuer la fiscalité de l’épargne et des revenus du capital. Son objectif : inciter les investisseurs à soutenir le financement de l’économie.

    Le candidat veut ainsi rétablir le régime d’imposition forfaitaire sur les revenus de placements et de capitaux mobiliers (actions, Sicav et FCP), supprimé par François Hollande en 2013 dans le cadre de l’alignement de la fiscalité du capital sur celle du travail. En d’autres termes, il s’agit d’un changement de cap, radical, au travers de la remise en cause du principe selon lequel ces revenus doivent être soumis au barème de l’impôt sur le revenu.

    Précisément, le projet de François Fillon consiste à instaurer une « flat tax », ou impôt au taux unique de 30% (prélèvements sociaux inclus), sur l’ensemble des revenus du capital : intérêts, dividendes et plus-values de cession de valeurs mobilières. Parallèlement, l’abattement de 40% sur les dividendes serait maintenu, tout comme le régime fiscal de l’assurance vie.

    En revanche, l’une de ses propositions vise à limiter les « aides fiscales à l’épargne courte » (une appellation qui fait référence au Livret A et autres livrets d’épargne réglementés) afin de favoriser une réallocation de l’épargne des Français « vers le financement des entreprises ».

    Défiscalisation : suppression des niches fiscales

    Le programme fiscal de François Fillon propose une suppression des niches fiscales, sans préciser la liste des dispositifs de défiscalisation qu’il entend supprimer. Cependant, l’analyse de ses déclarations dans la presse, de ses discours et de son programme permet d’y voir un peu plus clair :

    > Niche fiscale supprimée

  •  Défiscalisation immobilière Pinel (remplacée par un dispositif d’amortissement du bien acquis)> Niches fiscales maintenues
  • Réduction d’impôt pour investissement dans les PME (assorti d’un déplafonnement et d’une majoration du taux de défiscalisation)-
  • Défiscalisation outre-mer en loi Girardin> Niches fiscales créées
  • Crédit d’impôt pour l’acquisition d’équipements de production d’électricité issue des énergies renouvelables-
  • Dispositif de défiscalisation pour favoriser la réhabilitation des logements anciens

    Abolition de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF)

    La suppression de l’ISF est l’une des propositions emblématiques du programme fiscal de François FIllon. Son objectif : la restauration d’un capitalisme français capable de financer les entreprises françaises. Pour y parvenir, François Fillon veut faire adopter cette mesure très vite, peu de temps après les élections législatives des dimanches 11 et 18 juin 2017.

    Mesures fiscales diverses

  • Allègement des droits de donation-
  • Actualisation des bases de calcul de la taxe d’habitation et de la taxe foncière-
  • Extension du crédit d’impôt à l’investissement dans les équipements de production d’énergies renouvelables-
  • Incitation fiscale à la souscription de contrats d’assurance dépendance (déduction fiscale partielle sur le montant de la cotisation)-
  • Instauration d’un bail homologué assorti d’un avantage fiscal pour le propriétaire en échange d’une location à loyer abordable pour le locataire-
  • Suppression de la CSG-CRDS sur la plus-value immobilière des non-résidents, transformation de la résidence détenue en France par les expatriés en résidence principale avec un statut « d’habitation unique » du Français de l’étranger-
  • Facilitation de la défiscalisation en Girardin outre-mer : instauration d’un délai d’agrément des projets de 6 mois maximum, instruction décentralisée localement pour des projets jusqu’à 5 à 10 millions d’euros contre 1,5 million d’euros actuellement.

Source: Tout Sur Les Impôts

3 comments

  • Flat tax : en français taxe proportionnelle.

    C’est moins chic, certes et ça nécessite un effort digital supplémentaire, pensez donc 19 lettres au lieu de 7.
    … et cela donne l’impression au prétentieux qu’il est plus informé, plus intelligent que les autres….

    C’est assurément ringard d’écrire en français, pour des français, en France!

    • Chuuut, Hélios, on ne s’énerve pas… « flat tax » est un terme international pour désigner cet impôt, tous les économistes du monde l’utilisent.. Quand Poutine a décidé de la mettre en place en Russie, il a lui même désigné avec ce terme…
      Autant je vous suis quand nous avons à faire à une utilisation abusive de termes franglais qui ont leur équivalent en français, autant je ne suis pas d’accord avec vous lorsqu’il s’agit de termes à contenu complexe. L’usage de « flat tax » fait appel à la même définition partout dans le monde. Sa traduction engendre aussi une « traduction » du contenu… Est ce que parler autour de vous de « taxe proportionnelle » sera compris de la même manière que « flat tax »? Non. Non seulement le terme ne sera pas compris de la même manière, mais vous risquez le contre sens car pour un franchouillard biberonné au socialisme, « proportionnelle » entend « plus qu’il en gagne et plus qu’on lui en pique, dans l’objectif de le rabaisser au niveau de vie de ceux qui gagnent moins… ».
      Je maintiens donc l’usage du terme « flat tax ».
      Le nombre caractères de ma réponse vous a-t-il convaincu que le choix du mot n’est pas motivé par le nombre de lettres 😉 ?

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