Le consommateur français, reflet de l’échec socialiste

étude annuelle de cetem sur la consommationCetelem publie aujourd’hui les résultats de son en quête annuelle sur le moral des consommateurs européens. Bonjour le fossé entre les Français et leurs voisins!

Les Français en ont marre de la gestion socialiste. S’il fallait encore s’en convaincre, la publication mardi 28 février de l’Observatoire Cetelem, qui évalue chaque année le moral des consommateurs en Europe, dresse un panorama glaçant. Selon cette prise de pouls auprès de 12.200 personnes dans 15 pays, dont un millier dans l’Hexagone, la France affiche tous les symptômes d’un grand malade.

Les aspects généraux du ressenti

Certes, comme l’Insee, la branche Personal Finance de BNP Paribas constate cette année une légère amélioration du moral des Français, notamment dans la perception de leur situation personnelle. Cependant, leur appréciation de la situation générale est stable avec une note de 4,4 sur 10 quand l’Allemagne progresse à 6,1 comme le Royaume-Uni à 5,6. Quant à leurs sentiments intimes, c’est l’exaspération et la colère qui priment plus que dans tout autre pays européen. « L’inquiétude, la méfiance, la lassitude et l’exaspération arrivent en tête, indique Flavien Neuvy, responsable de l’Observatoire Cetelem, alors qu’au Danemark, c’est la sérénité, le bien-être et le bonheur. »

Un ras le bol de la politique menée et imposée

A l’origine de cette colère, trois motifs de pessimisme se démarquent très nettement : la situation économique, la capacité à réformer le pays et la situation migratoire.

Sur ces sujets, l’inquiétude est partagée par 80% des Français interrogés. Mécaniquement, pourrait-on dire, la défiance vis-à-vis de la classe politique atteint des sommets. En Europe, 11% des personnes leur font confiance, un chiffre qui tombe à 9% en France. « C’est un niveau sans précédent », s’alarme Flavien Neuvy.

Les principales attentes des Français

Parmi les changements qui pourraient leur redonner le moral, la baisse du chômage arrive largement en tête, avec 42% des suffrages. Une hausse des salaires est également plébiscitée par les Français, d’autant que 51% d’entre eux ont le sentiment que leur pouvoir d’achat a baissé l’an dernier. Là encore, ce niveau est exceptionnellement haut par rapport à nos voisins. « C’est d’autant plus étonnant que la baisse du prix de l’essence ou des taux d’intérêt a forcément eu un impact positif, mais ils ne le perçoivent pas », analyse Jean-Marie Bellafiore, directeur général délégué de BNP Paribas Personal Finance. Là, il faut remarquer que l’étude telle que réalisée ne laisse pas tellement place à une différenciation franche entre hausse du salaire et hausse du pouvoir d’achat. En réalité, lorsque les Français répondent qu’il souhaiteraient une hausse de leurs salaires, c’est le moyen que l’enquête leur laisse d’exprimer leur souhait de voir leur « reste à vivre » enfin augmenter au lieu d’être constamment diminué par les augmentations permanentes de charges ou de taxes.

La mutation vers l’économie de pénurie

Alors que l’Europe est une des zones les plus riches du monde et alors que les niveaux de vie et les niveaux de satisfaction des besoins de nos voisins sont à leur plus haut, le consommateur français est incité à bouleverser ses pratiques, au profit de ce que la classe dominante a pompeusement baptisé « l’économie collaborative ».

C’est bien simple, les Français sont ceux qui, en Europe, font le plus confiance à ces nouveaux modèles de vente et d’échange entre personnes, de location de maison entre particuliers ou encore de covoiturage. De même que les medias de l’époque vantaient sous l’occupation les mérites de la « petite reine » (la bicyclette), du système « D », de l’entraide, de la qualité des ersatz, ceux d’aujourd’hui vantent à nouveau la bicyclette, le recyclage des objets d’occasion via Le Bon Coin, le partage des véhicules (bientôt les taxi-brousses) via Blablacar, l’hébergement entre particuliers (genre « casa particular » à Cuba) qui plus est « politiquement correct » via Airbnb.

Plus que l’originalité de la formule, qui laisse tout de même une part d’incertitude plus importante qu’avec des professionnels, c’est l’économie ou l’espoir de revenus annexes qui sont les principales motivations de cet engouement.

« Par ailleurs, indique Jean-Marie Bellafiore, on constate que les consommateurs font d’abord confiance aux cercles les plus proches : la famille, les amis, la communauté. Celle qui partage ses goûts et ses valeurs sur Internet par exemple. »

Un constat de mutation de mode de consommation confirmé par d’autres études. Le troc, l’échange, les monnaies locales, les ateliers de proximité sont autant de signes que les Français n’ont plus les moyens de leur niveau de vie et cherchent, comme dans toute économie de pénurie, à multiplier les activités pour gratter quelques revenus supplémentaires et à court-circuiter les acteurs économiques professionnels pour pourvoir s’offrir des services qu’ils n’ont plus les moyens de payer au juste prix.

Qu’adviendra-t-il lorsqu’ils seront au bout du processus?

Source: Challenges en temps réel : Économie

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