Eric Zemmour évoque le rêve japonais de François Hollande

          

Thibault Doidy de Kerguelen‘s insight:

Eric Zemmour commet une petite erreur. Hollande est tout acquis à la cause bruxelloise. Il demande même un Président européen pour le coiffer! (Au fait, des Présidents, l’Europe en a déjà trois, celui de la commission (l’ineffable Baroso), celui du Conseil Européen (le falot Van Rompuy) et celui du Conseil de l’Union Européenne (actuellement Eamon Gilmore). Je ne vois pas en quoi un de plus clarifirait quoi que ce soit…).

Non, le Japon, c’est le cauchemard de Marine Le Pen et de Mélenchon! Le Japon, c’est l’utilisation à outrance de la Banque Centrale d’un pays qui possède sa propre monnaie dépendante du pouvoir politique, le fameux « programme » des deux apprentis sorciers ci dessus nommés.

Le résultat de cette politique stupide, tout le monde la connait déjà. Le peuple japonais va sortir rincé de cette aventure. Ceux qui ont prêté à l’Etat verront leurs créances ne plus rien valoir, laminées par l’inflation, ceux qui auront économisé pour leurs vieux jours se verront ruinés et devront retourner bosser jusqu’à 90 ans.

Quand à la relance, après une dévaluation de plus de 20% du yen, on ne la voit toujours pas venir. Les fameux « Abenomics » risquent de faire plus de dégâts au Japon que le dernier tremblement de terre et l’arrêt de Fukushima…

Le Japon, décidément très à la mode, a été aussi évoqué par Olivier Delamarche dans sa chronique d’aujourd’hui:

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5 comments

  • Pourquoi ce mépris ridicule vis à vis de MLP (merluchon, je m’en fous) ? Elle tente bien pourtant de trouver ‘autres méthodes que l’umps dont la loi 73 nous a foutus dans la m…ouise.

    • Bonjour, cher brebis,

      Contrairement à vous, je ne pense pas que MLP cherche d’autres méthodes, sur le plan économique, j’entends, que les autres. Elle est complètement dans la logique suicidaire des politiques qui croient que l’Etat est le Seigneur suprême qui peut disposer des biens et des personnes à sa guise. Dans la logique MLP, comme dans celle de la plupart des politiques français, l’Etat (qu’il soit français, logique MLP ou Merluchon) ou qu’il soit supra-national (logique UMP et PS) doit pouvoir « battre monnaie » à sa guise et en toute liberté. Il n’y a aucune différence entre eux, si ce n’est l’entité qui dispose de ce droit. Or c’est là que ce trouve le noeud du problème. Si un pouvoir politique a le droit de battre monnaie, si il est maître de la politique de la banque centrale, forcément il tentera de résoudre ses problèmes par une augmentation faciale du volume de monnaie en circulation. Toujours cela s’est démontré dans l’histoire. Pour des raisons électoralistes, clientélistes, que ce soit sous la monarchie (la période révolutionnaire qui a appliqué cette logique à la lettre est la plus belle démonstration des conséquences qu’elle apporte) ou sous la république. Toujours une telle politique se conclue par la spoliation des habitants, c’est le sens de ma réflexion dans l’article.
      Au risque de me répéter, je vous rappelle que lorsque Bonaparte prit le pouvoir, il y avait plusieurs monnaies en circulation en France, la gestion ultra inflationniste des incapables révolutionnaires avait totalement détruit le système financier du pays et l’avait livré à différents « banquiers » qui, sur la foi de leurs avoirs battaient leur propre monnaie (billets de change). Un d’autres eux s’appelait « Banque de France » et battait le « Franc ». Bonaparte lui proposa d’en faire la monnaie nationale à condition qu’il regroupa autour de lui les autres banquiers. C’est ainsi que la banque France naquit et le Franc (germinal). La Banque de Franc resta une entité indépendante du pouvoir politique, aux mains d’actionnaires privés et gérée par les « 200 familles ». Le franc ainsi géré par le privé traversa la fin de l’empire, la Restauration, les trois glorieuses et la monarchie de juillet, la révolution de 1848 et la seconde république, le coup d’Etat et le second empire, la défaite de 1870 et l’instauration de la troisième république, la commune, le début de la première guerre mondiale. C’est à ce moment que Clémenceau, de peur de ne pouvoir financer la guerre, mis la main sur la BdF. Durant tout ce temps, la France paya cher les indemnités aux coalisés ainsi que l’occupation, paya cher la guerre en Algérois et la conquête et la construction de l’Algérie, l’enrichissement personnel de Louis Philippe, les guerres étrangères, la reconstruction de Paris, la modernisation et l’industrialisation du pays, les conquêtes coloniales, la mise en place de l’instruction gratuite et obligatoire, les indemnités de guerre à la Prusse, la perte de nos mines et de nos industries de l’Est… En 1914, la France était la ou l’une des deux grandes puissances mondiales. Sa monnaie avait cour sur la moitié de la planète. A partir du moment où le statut de la BdF a changé, c’est le début de la fin. L’entre deux guerres est caractéristique avec les mêmes errements que sous la révolution. Battre monnaie sur la foi du paiement des indemnités de guerre de l’Allemagne (qu’elle ne pouvait pas payer) est aussi démagogique et irresponsable que sur les biens de l’église trois ou quatre fois surévalués.
      Voilà « rapidement » (comme toujours 🙂 ) pourquoi ce que vous appelez « mépris ridicule » à l’égard non seulement de MLP et Merluchon mais de tous ceux qui veulent faire croire au peuple qu’il suffit d’un photocopieuse pour émettre de la monnaie et que ce droite doit être confier à des individus « élus ».

  • Pour rebondir sur le commentaire précédent, n’est ce pas là l’objectif de ce plan que de rembourser la dette avec de la fausse monnaie et ainsi s’en débarrasser à bon compte. Et qu’importe les épargnants ?

    • Si, de toute manière il n’y a que deux solutions, soit l’inflation et la dévalorisation de la monnaie, soit le défaut. Lorsque vous avez à gérer un dette qui représente plusieurs dizaines d’années du total des recettes de l’Etat, avec un Etat dont le coût de fonctionnement est déficitaire et une population qui vieilli, vous ne pouvez pas faire croire à qui que ce soit que vous allez rembourser.
      La majeure partie de la dette étant japonaise, le pouvoir politique japonais va spolier tranquillement le peuple dont il est l’élu et qu’il a théoriquement, dans la conception que je me fais de la politique, le devoir de protéger.

  • Mr TDK (désolé pour l’abréviation) votre position est non seulement dogmatique (legitime en soi) mais en plus erronée.
    Que ce soit la banque de France, publique, ou des « privés » qui s’occupent de battre monnaie, en fait, on s’en fiche, l’essentiel c’est que le système fonctionne.

    Or, a travers votre histoire, vous pouvez imaginez ce que vous voulez, mais le système fonctionne tant que la richesse créée par la dette permet de rembourser cette dette.
    Or actuellement, la croissance, c’est à dire la richesse créée, est faible car nous ne sommes plus dans un contexte de (re)construction, mais dans une société post développée… et pire, la dette crée ne sert plus a l’investissement!

    Quand c’est une structure publique qui crée la monnaie, la (faible) richesse dégagée a du mal, mais est suffisante, pour solder cette création de monnaie.
    Lorsque c’est une structure privée qui le fait, le prélèvement de richesse effectué (l’interet servi donc) sur la dette par la structure privée vient amputer le « retour sur investissement » et diminue ou laisse la dette intacte qui va de fait s’accumuler.

    Tout cela se passe comme si la richesse créée ne sert qu’à alimenter *en premier* le service de la banque privée, et accessoirement la richesse collective lorsqu’il reste quelque chose…

    Notre problème vient que non seulement la richesse produite est insuffisante pour équilibrer la création de monnaie, mais même, est insuffisante pour rémunérer le service des banques privées.

    La dette, c’est a dire la monnaie scripturale accumulée va donc alimenter des systèmes strictement virtuels (les bourses par exemple, mais pas seulement, nous l’avons vu aux USA en 2008) car cette masse monétaire ne correspond plus a une réalité (richesse crée) et devient; comme une patate chaude, un « pouvoir » à faire circuler au plus vite et à transformer en richesse de l’économie réelle… faisant, comme pour la loi de l’offre et la demande, monter les prix par une inflation très inégalement repartie.

    C’est ainsi, que fort de ces « liquidités » qui ne valent rien (puisqu’il n’y a plus de contrepartie) ceux qui les possèdent vont tenter de les réaliser en spéculant, achetant les ressources a bas cout pour les raréfier, volontairement ou non, et en augmenter la valeur etc….

    Je ne vais pas vous faire un livre…
    Il faut sortir de la vision simpliste, ce qui se passe actuellement, et c’est en ce point que MLP er Melanchon ont raison, il faut arrêter de prélever une rente privée sur la création de monnaie – en supposant que ce soit suffisant, pour donner le temps de reformer le système monétaire qui a besoin de l’être pour assurer une représentation réelle de la richesse sur laquelle il est basé.
    Bonne journée

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