En 30 ans, toutes les dépenses liées au domicile ont flambé, sauf l’électroménager

le pris de l'électroménager aurait baissé depuis trente ansLe mobilier et l’électroménager auraient baissé depuis trente ans, selon l’UFC

Toutes les dépense liées à l’habitation ont presque doublé

Une étude de l’UFC-Que Choisir montre que le coût d’une maison de 120 m2 quelle que soit la région française a quasiment doublé entre 1984 et aujourd’hui. Pour arriver à ce résultat, l’UFC a comparé le temps de travail (payé au salaire moyen de l’époque) nécessaire pour s’acheter différents biens.

En 1984, il suffisait de travailler 5,1 ans pour s’offrir sa maison alors qu’il faut désormais compter 9,7 ans pour arriver au même résultat. Une augmentation de 90 %. Dans la capitale, pour espérer pouvoir s’acheter un appartement de 75 m2, il fallait amasser l’équivalent de 13,3 ans de travail il y a 30 ans contre 23,5 ans actuellement, soit une hausse de 75 %.

Et il n’y a pas que les murs qui ont connu une sacrée inflation. Les charges liées au logement (taxes locales, eau, déchets) ont suivi la même voie. Le coût d’une facture d’eau de 120 m3 passe ainsi de 17h de travail en 1984 à 31h aujourd’hui. Curieusement, le chauffage et l’éclairage n’ont pas évolué sensiblement qu’ils soient au fuel, au gaz ou à l’électricité. Une conséquence, sans doute, des gros progrès réalisés en matière d’isolation.

Les prix de l’électroménager ont baissé

Seule vraie exception notable à la valse des étiquettes: l’équipement de la maison. Et cette fois-ci, lorsqu’il s’agit d’ameublement ou d’électroménager, la note a sacrément fondu, ce budget diminuant de moitié en 30 ans selon l’UFC. Pour s’offrir une télé, 6 jours de travail sont suffisants alors qu’il en fallait 14 en 1984, et le coût du réfrigérateur a suivi exactement la même tendance. Le cours de l’aspirateur s’est un peu moins effondré passant de 3 à 2 jours en 30 ans.

Heureusement, l’étude rappelle aussi que si les logements sont beaucoup plus chers, ils sont aussi bien plus nombreux passant de 24 à 34 millions. Et plus vastes, car on ne compte aujourd’hui que 2 personnes par habitation en moyenne contre 3 dans les années 80. Quant à la part des ménages propriétaires de leur logement, elle n’a cessé de progresser passant de 51 % en 1984 à 58 % en 2014. Le tableau n’est donc pas totalement noir.

Source: immobilier.lefigaro.fr

Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen
Je suis en désaccord avec cette étude de UFC (pour une fois…).En effet, cette étude ne tient pas compte du facteur « obsolescence » de l’électroménager et aussi de l’ameublement.

Il y a deux aspects au facteur obsolescence.

La durée de vie du produit.

Il y a 30 ans, la durée de vie d’un appareil ménager était supérieure à celle d’aujourd’hui (vous avez encore beaucoup de machines à laver qui fonctionnent alors qu’elles ont trente ans, peu qui en ont 15..)

L’obsolescence technique ou technologique.

La TNT a rendu inutilisable la quasi totalité du parc de téléviseurs. La disparition des cassettes video a rendu obligatoire l’achat de lecteurs DVD etc, etc…

La durée d’exploitation, soit pour cause de durée de vie, soit pour cause d’obsolescence technologique, a considérablement diminué. Le prix d’achat rapporté à la durée d’exploitation, (je n’ai malheureusement pas le temps de me consacrer à ce calcul qui compléterait l’étude UFC) laisse ressortir un coût annuel en hausse par rapport à la période de référence.

Le même calcul pourrait être fait sur le mobilier. En effet, le passage du mobilier « investissement pour une vie » au mobilier « phénomène de mode » avec les répercussions sur la qualité (grande marque suédoise qu’il ne vaut mieux pas avoir à démonter deux fois…) engendre sur une vie ou sur une période de trente ans un coût annuel supérieur…

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