Clause Molière: la Fédération du Bâtiment dit oui

clause Molière et travailleurs détachésLa Fédération du Bâtiment estime que la Clause Molière pourrait être une mesure de prévention des accidents car elle faciliterait les consignes de sécurité

Le gouvernement français met les ouvriers du bâtiment en danger

Le président de la Fédération Française du Bâtiment, Jacques Chanut, a plaidé jeudi pour une formation obligatoire au français des travailleurs détachés pour garantir leur sécurité sur les chantiers, dans un entretien sur RTL. »On demande simplement que ces travailleurs détachés, avant qu’ils ne viennent en France, aient quelques heures de formation en français, qu’ils comprennent les mots essentiels pour pouvoir eux-mêmes se protéger sur un chantier en France« , a expliqué M. Chanut interrogé sur la « clause Molière » .

Cette clause Molière, par laquelle certaines collectivités territoriales veulent imposer l’usage du français dans les marchés publics dans le but de limiter l’usage plus qu’abusif de travailleurs détachés alors que le secteur souffre du chômage, a été déclarée illégale par le gouvernement qui a fait sienne la position de la Commission Européenne dans une instruction interministérielle du 27 avril dernier, adressée aux préfets. Le gouvernement (socialiste!!!!) précise que le Code du travail « n’impose pas l’obligation de parler ou de comprendre le français » aux ressortissants de l’UE, aux étrangers qui ne s’installent pas durablement en France, ni aux salariés détachés. Reprenant mot pour mot le texte idéologique de la lettre de la Commission Européenne, le texte de cette instruction interministérielle précise qu’imposer la maîtrise du français est « discriminatoire » et « porte atteinte au principe d’égal accès à la commande publique« .

Le gouvernement socialiste français fait passer l’idéologie et l’application des ordres de Bruxelles avant la sécurité des travailleurs

Se comprendre pour éviter les accidents

« Ce qui est important, c’est d’être certains qu’ils puissent travailler dans des conditions de règles d’hygiène et de sécurité normales (…) on estime que lorsqu’on ne comprend pas un mot de français, on se met soi-même en insécurité et les autres en insécurité sur un chantier« , a poursuivi très intelligemment M. Chanut qui a ainsi attiré l’attention sur l’inanité de la position bruxelloise.

« S’il n’y a pas une obligation d’apprendre ces quelques mots pour être efficace et protégé sur un chantier ça ne se fera pas« , a-t-il précisé, appelant ainsi de ses vœux une reconsidération de la position de la part du gouvernement  français qui met, par son obstination à se conformer à la lettre aux directives de Bruxelles, un certain nombre d’ouvriers étrangers et français en danger.

La « clause Molière », qui vise à imposer l’usage français sur les chantiers se déroulant en France, a été introduite dans plusieurs régions, comme en Ile-de-France, ou en Auvergne-Rhône-Alpes. Il s’agit d’une disposition de bon sens. Espérons que les syndicats et les inspections du travail n’attendront pas que des ouvriers meurent sur des chantiers par incompréhensions des ordres ou des consignes pour faire pression sur le gouvernement!

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