Ce pauvre Montebourg continue à s’agiter…. à côté de la plaque!
Free, malgré tous les signes d’allégeance de son patron, ne serait pas « bon Français »!
La nouvelle marotte du ministre de « redressement productif » semble être le sauvetage d’Alcatel-Lucent.
A la suite de l’annonce du plan social d’Alcatel-Lucent (900 personnes en France, 10.000 dans le monde), le ministre du « Redressement productif », Arnaud Montebourg, a assuré mardi 15 octobre qu’à la suite de son intervention, trois des quatre opérateurs télécoms français avaient accepté de faire preuve de « patriotisme » en accordant à l’équipementier franco-américain la « préférence » pour lui passer des commandes. Il a ajouté devant les députés qu’il avait bon espoir d’avoir une réponse positive pour le 4ième, « Free ».
Ce n’est pourtant pas gagné.
D’abord, Free n’a pas l’impression que le gouvernement français soit le mieux placé pour lui dire quels types de matériels acheter et chez qui. Ils ont même plutôt l’impression que leur gestion des réseaux n’a rien à envier à leurs concurrents, en particulier à Orange dont l’Etat est toujours actionnaire. « Nous avons fait le choix de NSN au lancement, on ne change pas d’équipementier en cours de route. Ce sont des architectures spécifiques qui se mettent en place dans la durée », a expliqué Maxime Lombardini (DG de Free).
Ensuite, Free a l’impression d’être un petit plus vertueux que les trois autres opérateurs, puisqu’il achète l’intégralité de son équipement en Europe, en particulier chez le finlandais Nokia Siemens Networks (NSN) quand ses trois concurrents achètent une part significative du leur chez Huawei, fournisseur chinois. « On est les seuls des quatre opérateurs de réseaux à ne pas être client d’un opérateur chinois, et si on ne l’est pas, c’est à la demande du gouvernement précédent et du gouvernement actuel. Pourtant, si les Chinois ne sont plus les moins chers, ils sont parmi les plus performants. »
Enfin, un contentieux existe entre Michel Combes, DG d’Alcatel-Lucent et Free. « Ce n’est peut-être pas politiquement correct, mais quand j’entends Michel Combes faire une critique en règle du 4e opérateur et de la concurrence, ça ne me donne pas spécialement envie de lui mettre immédiatement des contrats dans les mains« , a déclaré récemment à l’Arcep le directeur général de Free Maxime Lombardini. Il faut dire que Michel Combes avait signé dans Les Echos « une des tribunes les plus violentes » contre Free et la concurrence dans le domaine de la téléphonie.
Alcatel, nostalgique du monopole
Invité à s’exprimer par le régulateur français des télécoms, le directeur général d’Alcatel-Lucent Michel Combes a déploré que l’Europe soit « à la traîne » en matière de télécoms, argumentant que ce qu’il appelle « une trop grande fragmentation du secteur » entraîne une concurrence par les prix « dommageables à l’investissement ». Ce nostalgique du monopole plaide pour une consolidation des télécoms en Europe, avec comme modèle les Etats-Unis, et un grand plan national de déploiement du très haut débit, évidemment en totale contradiction avec la vision d’opérateurs comme Free. Il faut dire que l’exemple des USA que Combes cite en permanence ne plaide pas en sa faveur.
« Je suis choqué aussi quand on m’explique que l’Europe et la France sont à la préhistoire des télécoms. Cette caricature permanente est une tromperie profonde. Le grand absent du discours c’est le consommateur. Le forfait mobile aux Etats-Unis c’est 120 dollars, le fixe c’est 150 à 200 dollars. Si c’est ça le modèle qu’on veut je pense que ça mérite un référendum et c’est pas gagné d’avance« , réplique, sarcastique, Maxime Lombardini.
Concrètement, la consolidation massive qui s’est opérée aux Etats-Unis depuis dix ans a généré des prix de deux à trois fois plus élevés qu’en Europe pour l’utilisateur et la destruction de 500.000 emplois. Michel Combes peut bien garder son modèle, et ses produits par la même occasion.
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