Bercy prélève 400 millions d’euros sur les dépenses d’infrastructures

Le gouvernement joue les élections contre l’avenir de la France

Qui paie le fiasco de l’écotaxe?

Ce n’est pas l’État, contrairement à ce qui a pu être dit, qui a payé et paiera les conséquences du fiasco de l’écotaxe poids lourds, mais l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), qui a déjà réglé 535 millions d’euros à Ecomouv. Autant de sommes non disponibles pour financer les dépenses destinées à entretenir les routes, les voies de chemin de fer, à investir dans les projets ferroviaires…
Le député (PS) Philippe Duron, président de l’Afitf, estime cependant que la recette qui a remplacé jusqu’à maintenant les péages non payés par les camions, à savoir une surtaxe de 4 centimes supplémentaires par litre de gasoil, acquittée par les poids lourds, est satisfaisante. Une recette qui a toutes les chances d’être pérennisée.

L’Etat a décider de pomper l’Afitf pour payer ses embauches de fonctionnaires

Tout pourrait se passer donc au mieux pour l’Afitf, qui aurait dû disposer en 2016 d’un total de 1,139 milliard d’euros de recettes liées aux taxes sur les carburants qui lui sont affectées (2 centimes de TICPE par litre, concernant principalement les véhicules légers, 4 centimes par litre s’agissant des poids lourds).  Tout aurait été pour le mieux, donc, si Bercy n’avait pas eu l’idée de récupérer la moitié de cette somme pour boucler le budget 2016, et financer notamment la baisse de l’impôt sur le revenu annoncée par le chef de  l’État (2 milliards d’euros). Le gouvernement veut afficher à la fois des baisses d’impôt et une réduction du déficit public, à 3,3% du PIB en 2016. D’où l’intérêt de trouver des recettes ailleurs…

400 millions d’euros qui passent de l’investissement au fonctionnement

Le ministère des Finances a donc gagné l’arbitrage gouvernemental en ce sens, obtenant que 400 millions d’euros soient prélevés sur les recettes de l’Afitf en 2016. Bercy estime  justifié d’écrêter la recette liée aux taxes sur les carburants, arguant du fait que l’agence des infrastructures peut s’en passer. Une analyse que conteste Philippe Duron, estimant que les besoins sont toujours plus importants: l’entretien des routes, notamment, est délaissé, les dépenses étant inférieures de moitié par rapport à ce qui serait nécessaire, soit 450 millions d’euros par an. Sans parler des projets avalisés politiquement, comme le tunnel ferroviaire Lyon-Turin, qu’il faudra bien financer…

Source: www.latribune.fr

Commentaire de Thibault Doidy de Kerguelen:

L’Etat désinvestit. La France se paupérise encore un peu plus. Quelle politique que celle qui consiste à embaucher de plus en plus de fonctionnaires et à désinvestir!!!!!
Nous alourdissons la charge financière de l’Etat et nous nous diminuons les chances de développement des activités génératrices de plus value.

Aux fous!!!!

Enfin, il s’agit de s’assurer d’un maximum de voix aux prochaines élections, des embauches de fonctionnaires, ce sont des voix assurées aux prochaines élections, des investissements manquants ne se remarqueront que dans quelques années…

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