Baisse de 1,2% du prix des logements

Baisse des prix, baisse des taux et pourtant le marché stagne

Au quatrième trimestre 2012, les prix des logements baissent de 1,2 % par rapport au trimestre précédent ; ceux des logements neufs diminuent de 0,3 % et ceux des logements anciens de 1,3 %. Sur un an, les prix des logements diminuent de 1,7 % ; la baisse est plus prononcée dans le neuf que dans l’ancien : —2,1 % pour le neuf contre –1,7 % pour l’ancien.

 

 

Fait très rare, cette baisse des prix se conjugue avec une baisse des taux.

Les taux d’emprunt immobilier sont actuellement à leur plus bas niveau historique et devraient rester bas jusqu’à la fin de l’année, voire même baisser encore un petit peu. En effet, la faiblesse du taux d’intérêt des marchés financiers (l’OAT 10 ans), utilisé comme référence pour les taux fixes des prêts immobilier, ou la perspective d’une baisse  prochaine à 0,5% du taux de refinancement de la Banque centrale européenne (BCE) laissent présager d’une stabilité ou d’une toute petite baisse. Actuellement, les futurs acquéreurs, à condition de disposer d’un apport personnel et une situation  stable (conjugaison de conditions qui se raréfie) peuvent obtenir un prêt autour de 3,10 % sur 20 ans.

Malgré cette conjugaison de bonnes dispositions, le marché faiblit

Les banques accordent de moins en moins de crédits. Pour 52% des établissements interrogés, la demande de crédit à l’habitat a « diminué quelque peu » en mars. Elle est restée « à peu près inchangée » pour 32,7% d’entre elles. Une portion minoritaire indique néanmoins qu’elle a « augmenté quelque peu » (13,2%), voire « augmenté sensiblement » (2,1%). Pour la bonne compréhension de ces réponses, il convient de vous préciser que ce que les banques appellent la « demande » correspond aux dossiers qu’elles ont acceptés, pas aux demandes qu’elles ont reçues. En termes économiques, nous appelons cela le « marché », la « demande » correspondant à l’intention exprimée.

Ces chiffres nous ont été communiqués par la banque de France dans son bulletin mensuel. Les réponses sont pondérées en fonction du poids de chaque banque dans le volume des crédits accordés.  9,2% des banques reconnaissent avoir durcis les critères d’octroi, les autres indiquant qu’ils n’ont « pratiquement » pas changé les leurs.

Cette baisse va-t-elle se poursuivre?

Un certain nombre de personnes, pas toujours des professionnels, sont persuadés que les prix vont s’effondrer par la conjugaison des ménages touchés par la crise qui se trouvent en obligation de vendre, des promoteurs qui ont du stock à liquider et de la capacité d’emprunt qui baisse.

Même si ces éléments ne sont pas à négliger, il n’en demeure pas moins que ce qui fait la régulation d’un marché reste la loi de l’offre et de la demande. Et aujourd’hui, le besoin en termes de logements est tel en France, il s’accroît dans de telles proportions de mois en mois, qu’il est hautement improbable de voir le prix de l’immobilier s’effondrer. Les règles, normes, fiscalités qui s’abattent sur les propriétaires renchérissent le prix des biens. Si nous connaissons dans les prochains mois une correction de quatre ou cinq points, ce sera un maximum.

Notre conseil du mois de janvier dernier reste toujours d’actualité. Si vous le pouvez, achetez. Votre épargne sera mieux placée dans votre habitation principale qu’à la banque par les temps qui se préparent, les taux sont tellement bas et le risque d’hyper inflation se rapprochant, vous paierez votre résidence beaucoup moins cher que sa valeur faciale. Vous avez encore quelques mois pour vous décider, mais n’attendez pas trop, 2014 risque d’être une zone de fortes turbulences.



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Profitez des taux les plus bas et du marché qui baisse!

2 comments

  • « Et aujourd’hui, le besoin en termes de logements est tel en France, il s’accroît dans de telles proportions de mois en mois… »

    Vous serait il possible de justifier cette assertion par des statistiques fiables?
    Les gouvernement socialistes de droite comme de gauche nous vendent une pénurie immobilière à laquelle je n’arrive pas à donner de crédit. Il y a toujours des appartements en vente ou en location. De plus, le nombre de logement par ménage en France est de l’ordre de 1.1 à 1.2 (de mémoire) ce qui est tout à fait comparable avec la plupart des pays européens dans lesquels on ne parle pas de pénurie de logement.

    Qu’à certains endroits, une pénurie organisée par une réglementation tatillonne (PLU…) puisse voir le jour, je le comprends. Par contre, que dans des villes comme Villefranche sur saone qui est archi connue pour avoir vu son nombre de logement exploser du fait de défiscalisations sauvages et qu’en parallèle, une bulle avec de prix de +150% en 10 ans ait pu voir le jour, je n’y crois pas.

    La loi de l’offre et de la demande, oui, mais dans un marché libre, et l’immobilier n’est pas un marché libre..

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