RSI ou l’art de faire fuir les cotisations

RSI fait fuir les cotisants Voici aussi une des raisons pour lesquelles de plus en plus de travailleurs indépendants choisissent de cotiser hors de France

 

Nous évoquions récemment le fait que des dizaines de milliers de cotisants au régime général ont choisi, conformément aux dispositions européennes, de ne plus verser au régime français mais ont souscrit auprès de compagnies privées étrangères. Ce phénomène prend une telle ampleur que le gouvernement a décidé de jouer l’intimidation et de se mettre hors la loi, dans l’espoir d’endiguer le flot.

Vous avez été plusieurs à nous faire remarquer que l’immense majorité de ces cotisants offshore (vous semblez tous en connaitre un ou plusieurs, ce qui confirme notre impression qu’ils sont plus nombreux que ne le laisse entendre la communication officielle) avaient plutôt quitté RSI que l’URSSAF. Vous êtes d’ailleurs plusieurs à nous avoir fait part de situations conflictuelles avec RSI.

Voici un reportage fort intéressant sur le sujet et que se termine par une excellente question:

One thought on “RSI ou l’art de faire fuir les cotisations

  • Les soucis de l’Assurance maladie se portent sur les dépenses. L’assureur social exerce la médecine. Ses 3000 praticiens médecins conseils conseillent non pour donner des soins mais pour priver de soins.

    Les soucis sur les recettes ne sont pas à l’ordre du jour, sauf à augmenter de quelques points les cotisations. Il faut inverser cette tendance. Pourquoi ? Comment ?

    L’Assurance Maladie, même sans aucune fraude, dépensera de plus en plus du seul fait du vieillissement et des additions de pathologies et aussi les prix de nouveaux médicaments et la gestion des polypathologies.

    La production économique en France est en tendance baissière, avec pour effet de créer un déficit structurel. L’AM a ainsi bien plus tendance à soigner ses déficits qu’à soigner ses malades !

    Les cotisations solidaires sont assises sur le travail alors que les pathologies du travail (AT) ou les maladies professionnelles (MP), ne représentent peut-être 4 % du total des dépenses de l’AM.

    La consommation, grâce à la mondialisation est, au contraire, en stand-by, même en hausse. Alors que les excès de la consommation, les soucis que nous apportent les nouveaux produits chimiques incorporés à nos aliments sont responsables des dépenses pour les pathologies induites dans une proportion de 80 % des dépenses AM.

    Si l’on passait des cotisations assises sur le travail aux cotisations assises sur la consommation, cela aurait pour effet de faire disparaître d’un coup d’un seul toutes les fraudes dénommées travail au noir !

    Baser certaines cotisations maladies sur d’autres assiettes que le travail

    La Sécurité sociale, née en 1945, voici 67 ans, a été conçue, sans même demander l’avis du corps médical. Une telle consultation, me semble-t-il, pouvait pourtant être utile pour la partie Assurance maladie.

    Il conviendrait de garder le principe de solidarité entre malades et personnes saines ; en ajoutant des principes assurantiels, ceux de la socialisation du risque entre ceux qui prennent des risques et ceux qui les évitent.

    Comme c’est déjà le cas des AT-MP où les cotisations varient en fonction des risques de telle ou telle entreprise.

    Non la Sécurité maladie a été fondée dans l’esprit de la lutte des classes qui pouvait être vaincue pensait-t’on alors par la solidarité des travailleurs en lutte contre les patrons. En témoigne le vocabulaire employé.

    Les cotisations seront dénommées en 1945 ouvrières et patronales. Alors que la production et le revenu sont les deux sources principales actuelles des recettes de l’Assurance Maladie. En réalité, pour au moins 80 % des cotisations maladies, ceux qui paient, ce sont les travailleurs en bonne santé au travail.

    Mais les consommateurs qui prennent des risques avec leur santé reçoivent la solidarité de ceux qui ne prennent pas ces risques et qui avalent, boivent, fument : des poisons qui les rendront malades trente ans plus tard.

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