RSI: Les gauchistes insultent les travailleurs!

RSI: quand les journalistes d’un quotidien qui ne survit que grâce aux subventions se permettent de cracher sur un travailleur à son compte:

Le RSI, il y a deux points de vue sur son fonctionnement.

Il y a le point de vue de ceux qui le subissent et qui ont envie de se taper la tête contre les murs au bout d’une dizaine de nuits blanches passées à se demander comment ils vont payer les indus qui leur sont demandés de façon comminatoire. Ceux-là s’appellent des entrepreneurs.

Et il y a le point de vue de ceux qui trouvent qu’après tout c’est pas si grave, et puis ça fait payer des salauds de patrons qui se gavent (sans doute, on n’a pas de preuve, mais le soupçon général et collectif en tient lieu) sur le dos de la bête. Ceux-là s’appellent les bobos et autres défenseurs zélés de la grande aliénation sociale par le salariat. Parmi eux figurent les journalistes de Libération qui se livrent à une répugnante campagne de mépris social pour un petit artisan auto-entrepreneur du Nord.

Rien n’est jamais trop bon, trop utile, pour vanter l’asservissement humain!

L’auto-entrepreneur qui ne comprenait rien à ce qui lui arrivait

Il s’appelle Jonathan Colmont, il habite Escaudoeuvres, près de Cambrai. Il est peintre en bâtiment, sous statut d’auto-entrepreneur. Un jour, il découvre ce qu’il va devoir payer au RSI:

En quelques jours, la vidéo est vue plusieurs millions de fois.

Comme 90% (et même plus) des assujettis du RSI, il ne comprend rien à ce qui lui arrive et se trompe dans les calculs. Entretemps, il est devenu une vedette.

Le pseudo-fact-checking de Libération

Dès le 1er décembre, Libération rédige un fact-checking peu amène sur le sujet. L’article est classé dans la catégorie « désintox », ce qui laisse supposer que l’auteur de la vidéo a intentionnellement menti sur les taux de prélèvement du RSI pour tromper ses spectateurs.

On connaît la technique de Libération: dix voyous qui attaquent une voiture de police au débotté dans une banlieue, c’est une révolte saine contre un ordre injuste. Un auto-entrepreneur qui dénonce maladroitement le racket du RSI, c’est un agent du grand capital qui cherche à tromper les masses laborieuses. Le pauvre n’est respecté que s’il reste pauvre et s’il ne cherche pas à sortir de sa condition. Qu’il s’imagine s’en sortir en se donnant du travail et là, il faut l’écraser comme une mouche.

L’article de Libération mérite d’être lu, car il ne cache même pas son recours consciencieux aux meilleures techniques de la Pravda. Ainsi, le journaliste qui fact-checke explique qu’il a croisé l’information de Jonathan avec les responsables du RSI. Mais à aucun moment, le journaliste n’a appelé le fameux Jonathan pour l’interroger sur son statut ni sur sa façon de calculer. Pas de cadeau pour les pauvres qui se la pètent!

C’est à cela qu’on reconnaît les petits télégraphistes auto-proclamés journalistes qui remboursent fidèlement les subventions du ministère de la Culture qu’ils reçoivent chaque année pour éviter le chômage: on donne la parole aux puissants pour écraser les faibles. On sert l’ordre en faisant chien de garde dans la rubrique qu’on tient.

Le répugnant acharnement de Libération contre un peintre en bâtiment

En lui-même, cet article initial n’est pas glorieux, mais il ressort de la petite haine ordinaire du journaliste parisien moyen pour toutes les têtes qui dépassent. Ce qui devient hallucinant, c’est l’acharnement que Libération, l’un des journaux les plus subventionnés par le contribuable, va mettre à démolir la tête de ce pauvre peintre en bâtiment qui a juste eu la mauvaise idée de dire sa colère contre un système injuste.

RSI

La capture d’écran ci-dessus montre les occurrences « RSI » sur le site de Libération depuis 3 mois. Comme le montre l’image, depuis le 17 septembre, Libé n’a consacré aucun article au RSI. Le quotidien n’a donc pas couvert la marche des entrepreneurs qui s’est clôturée à Paris le 28 novembre, et qui a traversé toute la France. En revanche, depuis le 1er décembre, le quotidien subventionné a consacré 5 articles à ce fameux RSI, dont 3 pour parler d’un seul fait: la vidéo de Jonathan Colmont.

Et là, je dis, les mecs, libres à vous d’être des propagandistes pourris, mais ayez au moins le courage de l’assumer, et arrêtez de nous donner des leçons de vertu et de morale. Libres à vous de servir vos maîtres avec une espèce de zèle de parfaits petits lèche-culs, mais ayez au moins la décence de ne plus jouer aux parangons de vertu.

Les bobos, une fois de plus, détestent les ouvriers

Les raisons profondes de l’acharnement de Libération, journal ouvertement au service d’un Président qui déteste les sans-dents, nous les connaissons tous: elles s’appellent mépris social.

Quoi? un ouvrier, un travailleur manuel, un « prol » comme je l’entendais dire dans ma jeunesse au lycée Henri-IV, oserait critiquer le système, NOTRE système, cette sécurité sociale que le monde entier nous envie? Il imagine pouvoir utiliser les codes de l’Internet, une vidéo, un réseau social, pour le faire? Il a l’outrecuidance de décrocher plusieurs millions de vues sur son clip?

Quoi, ce « prol » s’appelle « Jonathan »? mais sa mère regardait des séries télé américaines au lieu d’aller bosser ou quoi? Encore une sans-dent, une « Zézette épouse X », qui a dû pondre une tripotée de marmots tous plus débiles les uns que les autres (et Jonathan n’imagine même pas les longues moqueries dans les dîners bobos parisiens sur tous ces « Jonathan », « Kevin », « Kimberley », qui devraient faire un procès à leurs parents pour avoir gravé dans leur état-civil les stigmates de la misère, de l’inculturation, des heures passées en famille abrutis devant TF1, au lieu de regarder Arte et les émissions politiques de Canal + avant Bolloré – ah! si Jonathan imaginait un seul instant le plaisir qu’il leur a donnés, à ces fils à papa ratés devenus gratte-papiers quasi-fonctionnaires dans une feuille de propagande totalement dépendante du ministère de la culture, et qui se donnent des airs de grands intellectuels méprisants dès qu’ils voient passer dans leur champ de tir un gibier facile à abattre).

Quoi, ce « prol » Jonathan habite à Escaudoeuvres, dans la banlieue de Cambrai? Et il oserait venir nous dire que le RSI n’est pas la plus belle invention du monde? Mais pour qui il se prennent tous ces minables du Nord, ces alcooliques, ces pédophiles en puissance, ces dégénérés qui devraient déjà être très heureux de pouvoir voter pour Martine Aubry ou Jack Lang, et qui ont la mauvaise grâce de donner aujourd’hui des scores fleuve au Front National? Bande d’ingrats! Graine de fascistes!

Et donc: le « prol » Jonathan qui s’imagine échapper à son destin, il est normal qu’il soit rappelé à son rang. Un ouvrier doit se contenter de ce qu’il a. Et s’il commet une erreur de calcul, il mérite de figurer trois fois en une semaine, avec un bonnet d’âne, dans les colonnes d’un journal subventionné.

Au passage, on demande une revanche: que le « journaliste » qui a pissé sa copie fielleuse commente à son tour sa propre fiche de paie, et on va se marrer…

Ce que Libé aurait dû écrire si sa rédaction était composée de journalistes

Au lieu de se moquer avec mépris d’un assuré du RSI qui ne comprend pas le système de prélèvement et de cotisation qui s’impose à lui, les journalistes de Libération feraient mieux de visionner cette interview de Pierre Laroque, inventeur de la sécurité sociale:

De fait, un cotisant du RSI qui ne comprend pas les calculs auxquels il est soumis, et qui fait l’objet de 150.000 partages, ce n’est pas un petit ouvrier qui se la pète, comme on le croit à Libération, c’est simplement un naufrage de la sécurité sociale qui devrait faire réfléchir sur l’avenir de la protection sociale en France.

Comme le dit Pierre Laroque, la sécurité sociale, dans l’esprit de ses concepteurs, devait être la « chose » des assurés. Or, il est évident que non seulement elle ne l’est pas, mais qu’elle suscite un fort rejet en eux.

Alors, évidemment, on peut faire l’éloge d’un système obligatoire, monopolistique, dysfonctionnant chaque jour, en posant comme principe, comme chez Castro ou Polpote, que ce système est bon, beau et grand parce que le parti en a décidé de la sorte. Et on s’emploie alors, comme le fait Libération, à dénoncer avec acharnement tous les dissidents qui disent le contraire.

On peut aussi se comporter en démocrate éclairé, et dire les choses: le RSI est une invention idéologique qui ne marche pas et qui contribue à tuer l’esprit d’entreprise en France. La preuve en est: ses « bénéficiaires » ne comprennent pas son fonctionnement et rêvent d’y échapper…

2 comments

  • Inutile de s’intéresser aux bobos et autres gauchiasses factophobiques! Tout le monde sait que se sont des escrocs de la pensée. D’ailleurs, il est intéressant de constater que ce sont des fils de bourgeois. Mais comme il ne savent pas compter (il y a des gens dont le cerveau n’est pas câblé pour le calcul), ils préfèrent voler purement et simplement. Un bourgeois est forcément quelqu’un qui appartient à la race (au sens darwinien du terme) des commerçants (marchands). Hermès étant le dieu des voleurs, des voyageurs et des marchands). Un marchand prospère doit entre autres savoir compter et savoir mentir effrontément, faute de quoi il ne tient pas longtemps face à la concurrence. La roulette génétique fait que certains enfants de marchands n’héritent que de la propension à mentir et à escroquer : il leur manque la capacité de calculer. Ils doivent donc viser des carrières où savoir compter n’est pas fondamental. Fonctionnaire par exemple.

  • … que le Journal en question et ses journaliste ait des partis-pris…ok
    … que ses journalistes ne soient pas objectif… ok
    … que le RSI soit mal adapté ou a réviser… toujours ok
    … que le pauvre auto-entrepreneur se soit planté… encore ok

    mais, qu’un pingouin, fut-il passé par l’ENA… et j’oserai dire « a cause de » se permettre de remettre en cause le fondement de la Sécurité sociale… non pas en tant que telle, mais en tant qu’institution – œuvre collective -, essentiellement généreuse et adaptée au non-déterminisme frappant indifféremment tout le monde et dont le coût pour son action sans discrimination ne peut pas être payé par les bénéficiaires individuellement… … que justement, pour s’assurer de la viabilité de cette institution l’ensemble du corps social a décidé d’en fixer le périmètre économique le plus juste possible tant techniquement que socialement…. …. ….

    … Alors, d’autres pingouin comme moi vont toujours s’opposer a ce que ceux dont l’égoïsme est a des années lumières de l’intelligence collective puisse saboter, ruiner une des rares solutions incontournables que notre pays a mis en place et fait fonctionner depuis plus de 80 ans avec succès.

    Rappelons au passage que la Sécurité Sociale n’est absolument pas déficitaire si tous les acteurs qui doivent y apporter leur participation le faisaient, et j’entends par là si toutes les cotisations étaient normalement payées, a tous les niveaux (y compris par ceux qui sont au salaire minimum), que les évasions fiscales, les fraudes soient quasiment éradiquées et que les fournisseurs du système ne se payent pas sur la bête et surfacturant services et produits… et il y a encore d’autres dérives bien connues que vous ne devez connaitre, vous, l’auteur de ce billet.

    bon week end à tous.

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.