Les défaillances d’entreprises, révélateur d’une économie grippée
Les défaillances d’entreprises cumulées sur douze mois étaient fin juin en augmentation de 1,8% par rapport à la même période un an plus tôt
Les défaillances d’entreprises cumulées sur douze mois étaient fin juin en augmentation de 1,8% par rapport à la même période un an plus tôt, soit 62.916 cas, selon une estimation provisoire publiée aujourd’hui par la Banque de France (BdF).
Cette progression est toutefois un peu moins forte que lors du dernier pointage, puisque les défaillances cumulées sur douze mois fin mai montraient une hausse de 2,3% par rapport à la même période un an plus tôt. Mais peut on se contenter de cette « baisse de l’augmentation » des défaillances?
De fin juin 2013 à fin juin 2014, la BdF a dénombré 62.916 défaillances d’entreprises, provenant pour moitié de deux secteurs : la construction (15.910) et le commerce et la réparation automobile (14.095). La construction, nous avons là le résultat de la politique désastreuse menée par Madame Duflot pendant deux ans. La chute des permis de construire et des mises en chantier nous conduisaient tout droit à la catastrophe, comme nous l’avons régulièrement dénoncé sur ce site d’information.
Le nombre de défaillances a par ailleurs nettement augmenté dans les activités financières et d’assurances (+14,3% sur un an, soit 1.265 défaillances sur douze mois à fin juin), ainsi que dans l’agriculture, sylviculture et pêche (+7,3% à 1.341).
La BdF souligne par ailleurs que près de 9 défaillances sur 10 concernent les microentreprises. Nous retrouvons là le paradoxe français qui veut que le niveau de revenu soit inversement proportionnel au risque.