Le Prêt à Taux Zéro (PTZ) redevient intéressant…
Pour le PTZ comme pour l’ensemble de la politique de logement, Exit la période folle du stalinisme de Duflot, retour au pragmatisme
A l’automne dernier, le gouvernement a affiché son nouvel objectif de porter le nombre de PTZ à 120.000 en 2016, contre « 60.000 à 70.000 » en 2015, et 48.096 en 2014. Pour y parvenir, le gouvernement a élargi les conditions d’accès, et a rendu le dispositif plus lisible.
Plafonds de revenus plus élevés
Si le gouvernement n’a pas supprimé les plafonds de ressources des emprunteurs ayant accès au PTZ, il les a relevés de plusieurs milliers d’euros, selon la zone géographique et selon la structure du ménage.
Montant maximum du PTZ augmenté
Le montant du Prêt à taux zéro « pourra représenter jusqu’à 40% » du montant de l’achat immobilier (contre 18% à 26% actuellement). La quotité maximum est relevée à 40% de l’opération (hors frais d’acte notarié et droits d’enregistrement) dans toutes les zones.
Généralisation du retour dans l’ancien
Déjà, en 2015, le PTZ était de retour dans l’ancien, avec toutefois des conditions de travaux et de situation géographique limitée à moins de 6.000 bourgs ruraux.
En 2016, le Prêt à taux zéro dans l’ancien concernera tout le territoire, sans exception.
Il reste néanmoins soumis à la réalisation de travaux d’amélioration devant représenter 25% du coût total de l’opération. Ces travaux doivent permettre la modernisation, l’assainissement ou l’aménagement du logement, la création de nouvelles surfaces habitables (ou annexes), ou encore être destinés à réaliser des économies d’énergie.
Différé de remboursement pour tous
Jusqu’à présent, seuls les ménages les plus modestes pouvaient différer le remboursement du Prêt à taux zéro. A compter du 1er janvier, tous les emprunteurs bénéficieront de ce différé, ce qui permet de ne rembourser dans un premier temps que le crédit bancaire principal, pour entamer le remboursement du PTZ dans un second temps. Ce différé sera de 5 ans au minimum, pour s’allonger à 15 ans pour les foyers les plus modestes.
En permettant aux acheteurs de rembourser plus rapidement l’emprunt principal, le différé leur fait économiser des intérêts bancaires. Le gain financier s’avère très significatif pour les ménages qui n’y avaient pas droit en 2015.
Condition de résidence assouplie
Les ménages obtenant un financement intégrant un PTZ aux conditions 2016 ne seront tenus de résider dans le logement concerné que pendant les 6 premières années suivant le déblocage du prêt. Auparavant, ils devaient attendre d’avoir bouclé leur remboursement !
Ainsi, les emprunteurs profitant d’un PTZ 2016 pourront désormais mettre leur bien en location tout en bénéficiant du taux zéro sans avoir à justifier leur mobilité.
Cette disposition est également étendue aux particuliers ayant contracté un PTZ depuis 2011, sous réserve d’un accord de leur banque.
Une bonne réforme du PTZ
Que de temps perdu! Que d’erreurs commises par Cécile Duflot qui ont tué le marché de l’immobilier, empêché tant et tant de familles françaises d’accéder à la propriété.
Gageons qu’avec cet outil, les primo accédants vont très bientôt être de retour sur le marché et que l’immobilier va enfin sortir du marasme dans lequel l’idéologie stupide l’avait plongé.