Chèque énergie + tarifs sociaux = assistanat
La ministre de l’Ecologie et de l’Energie, Ségolène Royal, s’est dite favorable vendredi à une « cohabitation partielle » des tarifs sociaux de l’électricité et du gaz avec le chèque énergie
« Je pense que ce serait un problème de supprimer les tarifs » sociaux, a déclaré Mme Royal à l’AFP.
« Je suis plutôt pour une cohabitation partielle, qu’on est en train de regarder. Sinon cela va provoquer une augmentation du prix du gaz », a-t-elle ajouté.
« C’est pour cela que je me bats aussi contre la hausse du prix de l’électricité, parce que je ne veux pas donner un chèque d’un côté, puis de l’autre que l’électricité augmente », a insisté la ministre.
Mme Royal a estimé prématuré de préciser le contenu et le niveau de financement du futur chèque énergie, excluant toutefois de faire figurer parmi ses usages l’achat d’un appareil électroménager plus performant énergétiquement, comme l’a suggéré Bruno Lechevin, le président de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Entendu jeudi par la commission spéciale de l’Assemblée nationale sur la transition énergétique, le PDG de GDF Suez Gérard Mestrallet avait plaidé pour une cohabitation du chèque énergie avec les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz, qu’il est pourtant amené à remplacer selon le texte du projet de loi.
Le patron de l’électricien EDF, Henri Proglio, avait lui aussi jugé difficile de substituer ces tarifs par le chèque énergie.
Les tarifs sociaux de l’électricité et du gaz avaient été étendus automatiquement, en novembre 2013, à environ 4 millions de foyers modestes, soit plus de huit millions de personnes. Mais selon le Médiateur de l’énergie, seuls 1,6 million d’entre eux en bénéficiaient à la fin 2013 et les ménages précaires recourant à d’autres sources de chauffage que l’électricité ou le gaz en sont exclus.
Et si, au lieu de multiplier les sparadraps pour éviter que des Français soient coupés pour cause de difficultés financière, ils s’attelaient vraiment aux réformes qui permettraient de créer des emplois et à chacun de pourvoir assumer ses charges? Mais non, la logique socialiste n’est pas d’enrichir pour que chacun se responsabilise mais d’appauvrir pour ensuite présenter les pouvoirs publics comme les défenseurs des pauvre par eux créés, les rendre ainsi dépendants et redevables et politiquement malléables…
Chaque jour voit sa création de bidule. Bonjour le choc de simplification!