Publication des chiffres des agrégats monétaires par la BdF

billets_FRF_repris_BdfJean Pierre Chevallier est un monétariste. Avec son prisme et sa grille de lecture, il arrive aux mêmes conclusions que nous…

Les derniers chiffres des agrégats monétaires publiés par la Banque de France montrent de faibles variations par rapport au mois précédent…

M1 baisse de 200 millions d’euros (par rapport au mois précédent) mais cela ne signifie pas qu’il s’agit là d’un retournement de tendance car ces variations mensuelles sont normales,

Document 1

Comme je l’ai déjà écrit, avant la convergence des monnaies préludant à l’adoption de cette monnaie contre nature qu’est l’euro, la structure des agrégats était satisfaisante avec M1 qui représentait 20 à 22 % du PIB, comme aux Etats-Unis.
Cependant, par la suite, M1 est tombé à 16 % (par rapport au PIB) aux Etats-Unis, ce qui montre qu’il n’y a pas eu de création monétaire pendant cette période dans ce pays, mais ce rapport a augmenté en France pour se situer aux alentours de 40 %, ce qui est le résultat d’une création monétaire létale.
L’adoption de l’euro a laissé se développer sans sanction possible (ou sans frein naturel) une hypertrophie en M1 : de l’argent non gagné a été distribué en masse : près de 500 milliards d’euros se trouvent ainsi indûment dans les poches et les comptes courants des Français

Document 2 :

… alors qu’ils auraient dû se trouver dans les trésoreries des entreprises, c’est à dire en M3-M2,

Document 3 :

Il aurait fallu que cette situation évolue comme aux Etats-Unis, avec une baisse relative de M1 (qui aurait dû tendre vers 16 %) et une augmentation relative de M3-M2 (qui aurait dû dépasser les 30 %).

M3-M2 ne représente plus que 10 à 11 % du PIB alors que cet agrégat aurait dû en représenter le triple si on se réfère à la situation passée et à celle qui prévaut aux Etats-Unis,

Document 4 :

L’agrégat M2-M1 qui correspond à l’épargne des ménages est dans la norme de 40 % du PIB,

Document 5 :

Dans ce document 5, les lignes en pointillés représentent l’évolution qui aurait dû être celle de M1 et de M3-M2 (par rapport au PIB), à l’image de ce qui en a été aux Etats-Unis qui sont la référence.

Comme je l’ai déjà écrit, En fait, les salariés, les fonctionnaires et tous les parasites qui profitent des divers organismes étatiques se sont accaparé globalement environ 500 milliards d’euros qui auraient dû rester dans les comptes des entreprises qui sont de ce fait à l’agonie.
Pas de bénéfices, pas d’investissements, donc pas de croissance, c’est-à-dire pas de création de richesse ni de création d’emplois.
Tout est simple
.

La variation de M3 d’une année sur l’autre en France vient de rejoindre celle de la zone euro,

Document 6 :

La part de M3 par rapport au PIB est dans une bande acceptable de 90 % du PIB mais sa structure n’est pas bonne car elle recèle une hypertrophie en M1 et une carence en M3-M2,

Document 7 :

Comme je l’ai déjà écrit, L’argent sain est le premier pilier des Reaganomics. Le problème essentiel à résoudre pour refaire partir la croissance sur des bases saines, c’est-à-dire sur de l’argent sain, serait donc de faire éclater cette hypertrophie en M1 (et d’en supprimer les causes, c’est-à-dire de sortir en douleur de l’euro-système), ce qui permettrait donc de mettre fin à la distribution d’argent non gagné, ce qui est difficile à mettre en œuvre auprès du peuple de gauche qui en est le principal bénéficiaire.
Comment se fait-il que les Français, comme les autres malheureux Euro-zonards, aient pu tomber dans ce piège grossier tendu par les monétaristes américains qui auront ainsi gagné cette première guerre monétariste mondiale en affaiblissant considérablement et durablement leurs concurrents pour garder leur leadership sur le monde libre
?

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