Propagande anti capitaliste sur ARTE

arte_logoArte, chaîne de télévision financée par l’argent des contribuables, donc issu des profits réalisés par les entreprises capitalistes, s’en est donnée à cœur joie dans le registre gauchiste…

J’ai récemment visionné un documentaire en 6 parties produit par Arte sur le capitalisme, ou plutôt sur ce à quoi ce terme correspond dans la mythologie gauchiste. On y colporte plusieurs incohérences de manière à former une sorte de manifeste anti-capitaliste. Voici les principaux mythes qui y sont véhiculés.

Tout d’abord, on associe maladroitement l’esclavage au capitalisme, ce qui est ridicule quand on sait que le principe de base du capitalisme est la propriété privée, à commencer par sa propre personne. L’esclavage ne fut pas une conséquence naturelle du capitalisme, mais bien du fait que les européens de l’époque ne considéraient pas les noirs comme des humains. L’esclavage existe depuis les toutes premières civilisations humaines, capitalistes ou pas. Le documentaire mentionne qu’Adam Smith a ignoré l’esclavage et ses implications, ce qui est faux (ici).

Deuxièmement, dans son volet sur le libre-échange et le commerce international, le documentaire décrit les fameuses Guerres de l’Opium, durant lesquelles les britanniques ont attaqué les Chinois pour leur refus d’importer l’opium. Vous voyez? Le capitalisme et la mondialisation mène à la guerre! Négligeant le fait que ce conflit fut menée par une armée gouvernementale pour le compte d’entreprises d’État; et, encore plus important, que la mondialisation des échanges à été un important vecteur de paix dans le monde. En fait, en échange de leurs exportations vers l’Angleterre, les Chinois voulaient être payés en argent, n’étant pas intéressés aux produits britanniques. Cependant, le gouvernement Anglais ne voulait pas voir ses réserves de métaux précieux s’évaporer vers la Chine, il a donc déclenché cette guerre pour forcer les Chinois à importer de l’opium produit par la colonie britannique de l’Inde. Peut-on parler de libre-échange lorsqu’il faut une armée pour forcer une nation à acheter un produit?

Puis, on nous ramène encore une fois le FMI et la Banque Mondiale et leurs odieuses politiques d’ajustements structurels. Des prêts d’argent fiduciaire par des gouvernements à d’autres gouvernements pour qu’ils le dépense sur des projets inutiles, ou plus récemment pour sauver des banques en faillite, c’est du capitalisme ça? J’ai déjà détruit ce mythe ici d’ailleurs.

Ensuite, on nous montre de pauvres paysans du Tiers-Monde, endettés pour acheter les semences brevetées de l’affreuse Monsanto, pendant que d’autres entreprises essaient de breveter des cellules vivantes ou des gènes. Les brevets sont des monopoles accordés par l’État, et non des contrats de libre-marché. Voir ceci pour mon essai sur la nature anti-capitaliste de la propriété intellectuelle.

Dans le même ordre d’idées, on nous montre ensuite un fermier du Tiers-Monde, ruiné par la concurrence des pays développés, dont les subventions agricoles sont plus élevées que celles dont il bénéficie. Les subventions, c’est du capitalisme? Pas à ma connaissance…

On nous montre ensuite un ancien travailleur de General Motors qui a été licencié suite à ce que l’usine où il travaillait dans le Michigan ait été délocalisée au Mexique. On ne peut que compatir avec le sort de ces travailleurs qui ont perdu un bon emploi, jusqu’à ce qu’on nous ressorte la fameuse fable d’Henri Ford qui avait augmenté les salaires de ses employés pour que ceux-ci aient les moyens d’acheter les voitures qu’ils produisaient. À ce sujet, lisez le paragraphe intitulé L’Ineptie Fordiste dans ce billet.

Et que dire des désormais célèbres usines chinoises de Foxconn, où toute une panoplie de produits Apple sont fabriqués? Le documentaire nous montre à quel point les travailleurs sont exploités, en menant certains au suicide. On oublie cependant de nous indiquer que ces travailleurs ont été chassés des campagnes par des représentants de l’État. Comme en Chine les terres appartiennent au gouvernement, il est facile d’évincer les paysans pour libérer l’espace nécessaire à un projet de construction en échange d’un généreux pot-de-vin. Ces travailleurs n’ont ensuite pas d’autre choix que d’aller se faire exploiter par les entreprises manufacturières en ville. Pas très capitaliste, vous en conviendrez…et pas très intelligent de parler de travailleurs d’un pays communiste pour critiquer le capitalisme! Par ailleurs, le parallèle avec le mouvement des enclosures d’Angleterre pré-industrielle est frappant.

On enchaîne ensuite avec un volet sur les marchés financiers en affirmant que selon les défenseurs du capitalisme, le libre-marché est si parfait qu’il ne peut pas y avoir de « bulles », mélangeant les concepts avancés par Eugène Fama avec la vision des Hayek et Mises. Cela est risible quand on sait que toutes les bulles financières sont causées par l’intervention gouvernementale sur la monnaie. De toute manière, il est vrai que les marchés financiers ne sont pas parfaitement efficients, mais il n’en demeure pas moins qu’ils sont de loin le meilleur moyen d’allouer le capital (voir ceci).

Évidemment, les crises financières de 1929 et 2008 sont régulièrement invoquées tout au long du documentaire, comme étant le résultat inévitable du capitalisme…Lisez ceci si c’est ce que vous pensez… Il faudrait s’assurer de rappeler aux auteurs que le sauvetage des banques n’est pas une politique capitaliste, au contraire!

La dernière partie du documentaire est consacrée à décrire nébuleusement la vision économique de Karl Polanyi, un socialiste Hongrois. Je consacrerai bientôt un article à ce penseur et son ouvrage le plus connu paru en 1944 « La Grande Transformation ».

Cette vaillante orgie anti-capitaliste se termine évidemment par des extraits d’entrevue avec Thomas Piketty et ses élucubrations habituelles du genre: si le rendement du capital dépasse la croissance économique, les inégalités augmentent sans arrêt. Pour être vacciné contre Piketty et ses sornettes, lire ceci.

En somme, comme c’est souvent le cas, les problèmes attribués au capitalisme sont généralement les conséquences de politiques anti-capitalistes…ce qui est assez pathétique quand on y pense! Et notez bien que si vous voulez revoir ce documentaire, il vous faudra bien entendu acheter les DVDs, pas question de le diffuser gratuitement sur internet!

En plus, aucun défenseur du capitalisme n’a pu s’exprimer dans ce documentaire, autrement que par des extraits vidéos soigneusement choisis et découpés pour les faire mal paraître. Le résultat est plutôt dogmatique.

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5 comments

  • Cette manipulation n’est peut-être pas très dangereuse vu le peu d’audience de cette chaîne de bobos qu’aucun ado ne regarde

  • Ce qui me gêne chez les trotskistes, ce ne sont pas leurs théories incomplètes (qui ignorent les lois de la sélection darwinienne, et pour cause… la nature ne les ayant pas gâtés), mais le peu de valeur humaine de ces gens en général. Disons le clairement : ils sont assez antipathiques. Je préfère de loin les staliniens : au moins, ils sont francs et directs… HAHAHA! D’ailleurs, Staline a bouffé Trotski…

    Le plus drôle dans l’histoire, c’est que ces gens sont tous des bourgeois (souvent juifs). Bref, ce sont les ratés de la caste des marchands qui, faute de savoir compter, ne parviennent pas à s’établir à leur compte et finalement trouvent leur voie dans l’escroquerie intellectuelle. Le commerce n’étant pas uniquement basé sur l’escroquerie furtive, nécessite de savoir compter et de posséder quelques autres aptitudes.

    Le plus drôle dans l’affaire (bis), c’est de les observer (les trotskistes et autres bobos-écolos-socialos) se bouffer le foie entre eux, car ils sont tout sauf désintéressés, l’oubli de soi n’étant vraiment pas leur fort… Sans compter leur vilaine tendance à piquer dans la caisse. D’ailleurs, le peuple se méfie d’eux instinctivement. Bref, ces gens sont une erreur de mère nature. Comme vous le constater, j’ai tendance ramener les choses à des questions de biologie car c’est de cette façon qu’on comprend le mieux la psychologie et la sociologie humaines (simple illustration du principe du rasoir d’Occam).

  • Et je laisse un deuxième commentaire parce que je suis tombé au hasard sur ce site et rien qu’en voyant le nom (ma vie mon argent…… c’est tout ce que vous retenez de la vie? l’argent?) je savais plus ou moins ce que j’allais lire.
    Pour information le seul moyen de créer un capitalisme qui fonctionne c’est de commencer par donner à chacun les mêmes ressources (monétaires, immobilières, culturelles….). Sans partage initial, impossible de développer le capitalisme sans développer d’inégalités de plus en plus grandes. Mais visiblement vous n’avez pas envie de comprendre ça.

    • Bonjour, je comprends le sens de votre croyance concernant le « partage initial ». Malheureusement, cela ne correspond à aucune réalité. Regardez la proportion de « riches » (vous trouverez les classements dans tous les journaux à grand tirage) qui ne l’étaient absolument pas au début de leur vie. Ils ne sont pas « riches » parce nés « riches », ceux là ne sont qu’une minorité et encore si c’est le cas cela ne dure pas au fil du temps. Au contraire, regardez le nombre d’anciens « riches « … Ils sont bien plus nombreux que ceux qui le sont restés! Contrairement aux idées reçues, et votre affirmation en est une, la vie se charge seule du brassage des cartes, il n’est nul besoin que les facistes (rouges, bruns, verts, qu’importe…) s’en chargent!
      P.S. Ce constat, vous pouvez le faire aussi au niveau des pays. certains dans leur histoire ont des périodes de grandes richesse et d’autres de grandes pauvreté. Et d’ailleurs, pour certains, la pauvreté correspond aux périodes pendant lesquelles des fous idéologues ont cru qu’il fallait « distribuer » les richesses….. que du coup, plus personne ne créait! Car les richesses, cela se crée et, autre principe de réalité, ce ne sont jamais des fonctionnaires qui créent des richesses….

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