Napoléon le libéral? (2/2)

retraite de russie NapoléonUn nouveau regard sur Napoléon, fruit direct de la publication des lettres de l’Empereur mises à la disposition des chercheurs et du public des les années 2000….

Napoleon the Great, par Andrew Roberts, 2014, 832 pages.

Voir la première partie de cet article ici.

Le Système Continental

En novembre 1806, encore dans le but de nuire aux intérêts économiques de la Grande Bretagne, Napoléon instaure le Blocus Continental. Ce système consiste à ce que tous les ports de France et de pays alliés soient fermés aux importations britanniques. Le système est d’abord appliqué en Italie, en Espagne, en Hollande, en Allemagne ainsi qu’au Danemark, mais  pour qu’il fonctionne vraiment, Napoléon sait qu’il doit réussir à le faire aussi appliquer en Russie, en Prusse et au Portugal. Ce blocus forcera notamment l’Angleterre à se fournir en bois au Canada, ce qui accélèrera la colonisation du Québec (dont l’industrie de la drave en Outaouais).

Pour y arriver, Napoléon signe le traité de Tilsit avec le tsar Alexandre 1er et le roi de Prusse, sur un radeau au milieu du fleuve Niemen, en vertu duquel ces deux pays adhère au système continental, en plus de mettre fin à la Guerre de la Quatrième Coalition. Napoléon croyait bien avoir mis la Russie de son côté, mais en réalité, l’élite Russe était terrifiée par les idées de la Révolution Française et craignait qu’elles ne soient importées en Russie par Napoléon. Ce traité résultait de l’éclatante victoire de Napoléon contre les Russes à la bataille de Friedland.

Dans le même ordre d’idée, le 17 octobre 1807, 24,000 soldats français commandés par le général Junot franchissent les Pyrénées avec l’accord de l’Espagne et avancent en direction du Portugal pour faire appliquer le Blocus continental de Napoléon. Il s’agissait de la première étape de la guerre d’Espagne qui durera six ans et sapera la puissance française face à une tenace guérilla (le « bourbier »).

En février 1809, ayant reçu une autre subvention de l’Angleterre, l’Autriche décide de se lancer encore une fois en guerre contre la France. Ce fut encore une fois un désastre pour eux, la capitale autrichienne tombe aux mains des Français pour la seconde fois en quatre ans. Napoléon subit néanmoins une défaite amère à Aspern-Essling. En octobre, l’Autriche se vit imposer le Traité de Schönbrunn, qui réduisit la population de cet empire de 20% en plus d’une lourde indemnité. Pensant faire de l’Autriche un allié et aussi dans le but de s’assurer une succession, Napoléon divorce de Joséphine pour épouser Marie-Louise d’Autriche.

Malgré la perte de son titre d’impératrice, Joséphine peut tout de même se consoler du fait que son petit-fils deviendrait éventuellement Empereur de France et que ses descendants directs accéderaient aux trônes de Belgique, du Danemark, de Suède, de Norvège et du Luxembourg. Pas mal pour une Martiniquaise ayant failli être exécutée…

Le début de la fin

C’est en 1810 que l’Empire napoléonien atteignit son zénith et cela fut suivi d’une symphonie d’erreurs coûteuses qui allaient jouer de son sort. Sa querelle publique avec le Pape n’était pas nécessaire, certainement pas au point de l’emprisonner. Son penchant à attiser le nationalisme polonais (ce qui déplut grandement au Tsar Alexandre et l’incite à trahir Napoléon). Sa croyance que son mariage avec Marie-Louise allait garder l’Autriche de son côté (alors que l’Archiduc n’hésita pas à partir en guerre contre son gendre).  Son manque de soutien à Masséna au Portugal, où ce dernier s’enlisa dans le « bourbier » (Napoléon aurait dû aller mener cette campagne lui-même plutôt que de marcher vers Moscou). Son manque de jugement en plaçant un Bernadotte rancunier sur le trône de Suède (lequel allait plus tard se joindre aux Alliés contre Napoléon). Sa confiance renouvelée en Fouché malgré une trahison évidente. Son entêtement à faire appliquer le Système Continental au détriment de ses alliés au sein des nations-satellite de la France. Puis, il y aura évidemment les nombreuses erreurs stratégiques à Waterloo…

Napoléon gardait le cap quant à son Système Continental protectionniste contre l’Angleterre car il voulait affaiblir cet ennemi à s’attaquant à ses finances. Il croyait que l’économie britannique ne pourrait pas supporter à la fois une baisse de ses revenus d’exportations sur le continent européen, l’occupation de l’Inde, la guerre en Amérique, les établissements en Méditerranée, la défense de l’Irlande et des côtes  de Grande Bretagne, le maintien d’une immense flotte navale et une guerre incessante contre la France en péninsule ibérique. Et pourtant, telle était la force de l’économie capitaliste anglaise en pleine Révolution Industrielle…

La campagne de Russie

Napoléon ne souhaitait pas une guerre avec la Russie en 1812 pas plus qu’il n’en souhaitait une contre l’Autriche en 1805 et 1809. Ceci dit, il n’allait pas en éviter une en faisant des concessions qui compromettraient le futur de la France. Ainsi, après que le Tsar ait levé le blocus continental en Russie, Napoléon assemble la plus grande armée de l’histoire européenne et 440,000 hommes traversent le Niemen en juin 1812.

Au début de la campagne, les Russes ne font que battre en retraite tout en pratiquant une stratégie de « terre brûlée », ce qui démoralise les Français, les attirant graduellement dans un affreux piège. Les deux armées n’auront une véritable confrontation qu’à la mi-août, à Smolensk, où les Français furent victorieux. Puis au début septembre, Napoléon est victorieux à Borodino, l’une des batailles les plus meurtrières de toutes les guerres napoléoniennes (et de l’histoire d’Europe). Napoléon marche sur Moscou le 14 septembre et s’établit au Kremlin, mais Alexandre (réfugié à St-Pétersbourg) refuse de capituler. Les Russes mettent alors le feu à la ville, qui brûlera presqu’entièrement.

Le 19 octobre Napoléon décide de battre en retraite, laquelle sera pénible vu un hiver précoce (températures de -22 degrés en début novembre), la maladie, la désertion, les suicides et le harcèlement de l’ennemi. Manquant de fourrage, presque tous les chevaux meurent ce qui décime la cavalerie, nuit grandement à l’approvisionnement et force l’armée à abandonner ses pièces d’artillerie. La retraite française se solda par une spectaculaire (voire miraculeuse) traversée de la rivière Bérézina en Biélorussie, qui fut une victoire militaire pour Napoléon grâce à une brillante manœuvre de diversion et au dévouement des pontonniers Néerlandais, mais qui marqua tout de même la fin d’une campagne désastreuse pour la France. Les pertes françaises en Russie furent catastrophiques : 200,000 morts (la moitié au combat et le reste de froid, de faim ou de maladie) et de 150,000 à 190,000 prisonniers.

En Russie, plusieurs éléments qui avaient fait le succès de Napoléon dans le passé étaient absents. Tout d’abord, son armée était trop grande, rendant impossible les manœuvres rapides et flexibles que Napoléon orchestraient si bien. Elle était aussi constituée d’un grand nombre de nationalités (Français, Allemands, Polonais, Mamelouks) qui ne démontraient pas tous autant de patriotisme envers l’Empire Français et n’avaient pas le même esprit-de-corps que la Grande Armée. Les maréchaux qu’il affrontait n’était pas d’incompétents vieillards comme ceux qu’il avait rencontrés auparavant. De plus, plusieurs nations d’Europe avaient adopté les mêmes systèmes militaires que Napoléon, diminuant son avantage stratégique sur celles-ci.

La Première Restauration Bourbonne et Elbe

À son retour en France, Napoléon tente du mieux qu’il peut de se reconstituer une armée. En février 1813, la Prusse et la Russie s’allient contre Napoléon et l’Angleterre leur envoie des armes. L’Autriche se joindra plus tard à cette nouvelle coalition, tout comme la Suède, l’Espagne et le Portugal.

Le premier affrontement significatif eut lieu à Dresde en Allemagne, où Napoléon remporta sa dernière victoire majeure, faisant face à une armée deux fois plus nombreuse que la sienne. Mais en octobre, il subit une défaite cuisante à Bataille des Nations de Leipzig, la plus grande bataille de l’ère napoléonienne. Les Alliés proposent à Napoléon de ramener les frontières de la France à ce qu’elles étaient en 1791, ce qui implique de laisser tomber la Belgique, que l’Angleterre souhaite laisser neutre. Le Tsar Russe quant à lui croyait qu’aucune paix ne serait possible en Europe tant que Napoléon demeurerait au pouvoir.

S’amorce alors la Campagne de France, qui dura de décembre 1813 jusqu’en avril 1814, durant laquelle Napoléon connaît plusieurs succès malgré que ses adversaires soient deux fois plus nombreux. Il remporte notamment 5 batailles en 6 jours, certainement l’un de ses plus grands exploits militaires en carrière. Cependant, les Alliés atteignent tout de même Paris en mars, forçant la reddition de la ville. Napoléon se rend alors à Fontainebleau où ses maréchaux lui refuse de poursuivre les combats, le forçant à abdiquer. Les Anglais l’expédierons sur l’île d’Elbe au large de l’Italie, qui était alors une principauté de laquelle Napoléon devint le monarque officiel en février 1815.

Louis XVIII fut nommé roi le 23 avril 1814. À partir de septembre 1814, les Alliés s’étaient réunis au Congrès de Vienne pour déterminer le nouvel ordre mondial post-Napoléon.  En consacrant les principes de légitimité et de restauration monarchique au mépris du droit des nationalités, furent jetées les bases des révoltes libérales qui, en 1848, secoueront l’Europe entière lors du Printemps des peuples. Le traité ne sera signé que le 9 juin 1815.

Les Cent-Jours et Sainte-Hélène

Napoléon quitta Elbe en février 1815 pour revenir en France et reprendre le pouvoir durant les Cent-Jours, alors que le roi fuit en Belgique. Le mois suivant, toujours en congrès à Vienne, les Alliés forment une Septième Coalition contre lui et déclarent la guerre à la France dès la mi-mai, supportée par une armée combinée de plus d’un million d’hommes. Cette guerre culmina à la bataille de Waterloo, en Belgique, le 18 juin 1815, où les forces de Napoléon affrontèrent les Anglais menés par le Duc de Wellington et les Prussiens menés par le maréchal Blücher. Napoléon y subi sa dernière défaite en raison de quelques erreurs coûteuses.

Après avoir abdiqué une seconde fois et craignant d’être exécuté par les Bourbons s’il est capturé en France, Napoléon se rend volontairement à un navire Anglais à l’île d’Aix le 15 juillet 1815. Il sera déporté sur l’Île Sainte-Hélène au large de l’Afrique, où il arriva le 15 octobre 1815 et mourut le 5 mai 1821 d’un cancer de l’estomac.

La suite : plus d’un siècle d’instabilité politique

Louis XVIII mourut en 1824 sans descendant et c’est son frère Charles X qui devint roi, lequel tentera sans succès de revenir à un régime absolutiste. Il abdique en 1830 lors de la Révolution de Juillet. C’est alors Louis-Philippe 1er qui prend le pouvoir d’une monarchie parlementaire. Il favorise la bourgeoisie d’affaires et mène la France à travers une révolution industrielle. Il gardera le pouvoir jusqu’à la Révolution de 1848, laquelle proclama la Deuxième République. Le suffrage universel masculin est introduit et Louis-Napoléon Bonaparte, le neveu de Napoléon 1er et petit-fils de Joséphine, devient Président.

Bonaparte, à qui la Constitution interdit de se représenter au terme de son mandat, fait pression pour obtenir qu’elle soit amendée, mais en vain. Il orchestre donc avec ses proches le coup d’État du 2 décembre 1851 qui lui permet par la suite d’instaurer un régime autoritaire, approuvé par le peuple par le biais d’un plébiscite. Le 2 décembre 1852, suite à un coup d’État, Louis-Napoléon Bonaparte est proclamé Empereur de France sous le nom de Napoléon III.

Napoléon III

Il est capturé par Bismarck à la bataille de Sedan lors de la Guerre Franco-Allemande de 1870. En septembre 1870, la Troisième République (1870-1940) est proclamée et Napoléon III est officiellement déchu le 1er mars 1871, dernier monarque de l’histoire de France. Aucun Président ne sera élu par suffrage universel jusqu’à Charles de Gaule au milieu du 20e siècle (soit environ un siècle après l’élection de Napoléon III). Il décéda en 1873 alors en exil en Angleterre, portant encore l’anneau offert par son oncle à Joséphine.

La Troisième République n’accorde pratiquement pas de pouvoir au chef l’État, par crainte que le scénario de 1851 ne se reproduise. Elle s’éteindra lors de la Seconde Guerre Mondiale à l’instauration du régime de Vichy sous occupation allemande. Naîtra ensuite la Quatrième République en 1946, puis la Cinquième République en 1959, l’actuelle forme de régime politique en vigueur en France, qui permettra à Charles de Gaule d’être élu Président par suffrage universel.

Conclusion

Cet ouvrage d’Andrew Roberts atténue certaines perceptions négatives qu’ont les gens de l’ère napoléonienne et présente certains de ses côtés plus positifs.

Il est vrai que Napoléon était passionné de la chose militaire, voire même qu’il aimait la guerre. Pour Andrew Roberts, qui a visité 53 des 60 champs de bataille où Napoléon a combattu, ce dernier a un sens instinctif de la topographie et des distances. Il avait le sens du ‘timing’ et de la logistique, et n’avait pas son pareil pour ce qui est d’haranguer les troupes. Ceci dit, les guerres Révolutionnaires et Napoléoniennes ont coûté la vie à près de 3 millions de militaires et un million de civils, dont 1.4 millions de Français, un héritage tragique.

Cependant, Napoléon aurait définitivement souhaité que son règne soit plus paisible. Il ne faut pas oublier que la France a dû faire face à sept coalitions composées des nations les plus puissantes d’Europe et dont l’objectif était d’annihiler son régime pour rétablir la monarchie! En fait, il est bien plus souvent arrivé à Napoléon qu’une autre nation lui déclare la guerre, plutôt que ce ne soit lui qui ne le fasse. L’Autriche en 1800, 1805 et 1809, l’Angleterre en 1803, la Prusse en 1806. Les attaques en péninsule ibérique en 1807-08 furent de son initiative par contre, mais la guerre de 1812 contre la Russie aurait eu lieu même si Napoléon n’avait pas pris l’initiative, car la Russie planifiait l’attaquer de toute manière. Les conflits de 1813-14-15 furent initiés par les coalitions Alliées. Napoléon a d’ailleurs souvent fait plusieurs offres de traités de paix avant ces guerres. Il a fait quatre offres à l’Angleterre entre 1803 et 1812, toute refusées. Durant l’ère Napoléonienne, l’Autriche a combattu la France durant 108 mois, la Prusse 58 mois, la Russie 55 mois et l’Angleterre a été en guerre contre elle durant un total de 242 mois.

Devant cette menace, le but de Napoléon n’était pas vraiment de conquérir militairement d’autres nations pour agrandir le territoire Français, mais plutôt d’entourer la France d’états-clients, menés par des dirigeants de connivence avec la France, de manière à créer un périmètre de sécurité autour de l’Hexagone. L’Italie, la péninsule Ibérique, la Confédération du Rhin, la Suisse et la Belgique entraient dans cette stratégie. Il n’a cependant pas colonisé et asservi ces régions. Il les a plutôt réformées de façon  positive.

Ces réformes libérales et le Code Napoléon représentent d’ailleurs l’héritage le plus positif de Napoléon. Même à la seconde restauration bourbonne de 1815, le roi n’a pas réussi à les éliminer. Il est évident que, par ses réformes, Napoléon a grandement contribué à moderniser la fonction publique française et à la « dépatrimonialiser » (voir ceci pour mieux comprendre ce que cela veut dire), plaçant le pays sur la voie du développement économique.

Ce qui a causé sa perte est sont dépit pour le libre-échange, qui a mis la France en retard sur l’Angleterre au point de vue de l’industrialisation. Napoléon a lu “La Richesse des Nations” d’Adam Smith et aurait mieux fait de suivre les préceptes, car c’est la richesse engendrée par l’économie Anglaise plus libérale qui a financé les coalitions alliées contre la France napoléonienne. Napoléon avait le meilleur sur le champs de bataille, mais perdait lamentablement sur le plan économique. L’imposition par la force de son système de protectionnisme à la Russie et à ses autres alliés les a retournés contre lui puisque ce système les appauvrissait. Ce fut sa plus grande erreur, car en délaissant son système continental, il n’aurait pas eu à s’empêtrer dans le bourbier de la péninsule Ibérique, ni à combattre la Russie sur son territoire.

D’autre part, Napoléon était certes un dictateur. Cependant, cela est un moindre mal quand on considère que le reste de l’Europe était dominée par des monarchies féodales oppressives. Les plébiscites qu’il a tenus lui ont toutefois conféré une certaine légitimité démocratique (même si le truquage des résultats exagérait ses gains).

Comme la plupart des pays d’Europe de l’époque, le régime de Napoléon a employé la censure de la presse et une police secrète pour surveiller et contenir la population. On peut reprocher à Napoléon d’avoir fait fermer 60 des 73 journaux de France en janvier 1800. Par contre, les citoyens n’allaient plus être guillotinés simplement que pour avoir exprimé leurs opinions politiques. On peut aussi le blâmer d’avoir souhaité ré-instituer l’esclavage à St-Domingue. Dans le contexte actuel, Napoléon serait considéré comme un despote, mais à son époque, il était plutôt libéral comparativement à ses pairs européens.

D’ailleurs, passant de consul à empereur, Napoléon est devenu un quasi-monarque, ce que certains trouvent déplorable. Mais encore une fois, le but était de tenter de trouver une légitimité à son règne. Les souverains d’Europe étaient parvenus au pouvoir en raison de leur lignée familiale datant de plusieurs siècles. Napoléon était parti de rien et avait atteint le pouvoir grâce à un coup d’état et grâce à ses exploits militaires. Sa légitimité aurait pu s’effacer en un clin d’œil (et c’est ce qui arriva). C’est aussi en quête de légitimité qu’il tentait désespérément d’avoir un fils pour lui succéder et qu’il chercha à épouser une princesse (qui s’avéra être Autrichienne).

L’autre élément qui a coulé le régime napoléonien est le manque de combativité du peuple français une fois envahi par les alliés. La population ne s’est pas affairée à mener une pénible guérilla contre les envahisseurs comme les armées de Napoléon en ont subi en Sicile, en Espagne, au Portugal et en Russie. Même si aucune des guerres avant 1813 ne s’était déroulée au cœur du territoire français, la population était fatiguée de la guerre, de l’intense conscription et des lourds impôts. Durant la période impériale, près de 2.5 millions d’hommes ont été conscrits entre 1804 et 1813. On peut comprendre que la population ne se soit pas empressée d’envoyer les jeunes hommes restants se faire tuer en faisant la guérilla contre les alliés.

En somme, malgré tout ce que l’on peut reprocher à Napoléon Bonaparte, il faut tout de même lui accorder qu’il a brillamment défendu la France contre les coalitions qui cherchaient à détruire son régime au profit d’une monarchie bourbonne, qu’il a protégé la Révolution et qu’il a instauré des réformes qui ont mis la France sur la voie du progrès. Dommage qu’il ait ultimement tenté de vaincre par la force militaire et le protectionnisme, plutôt que par le capitalisme… Je recommande fortement ce livre malgré sa longueur.

Source: Le Minarchiste

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