LVMH s’incruste dans l’initiative Reviens Léon

Le coup de gueule de Reviens Léon porte ses fruits au-delà de ses espérances. La plateforme d’offres d’emplois à destination des Français exilés à l’étranger a annoncé mardi cinq nouveaux partenaires. De nouveaux alliés dans son combat pour redorer le blason de la France en tant que terre d’innovation, en proposant aux expatriés des offres d’emplois alléchantes dans des startups en hypercroissance.

Les heureux patriotes sont les startups 1001menus, VideDressing.com, 360Learning, Stupefix et…. le groupe de luxe LVMH. Ils rejoignent les neuf startups présentes depuis le lancement de Reviens Léon, en mai dernier. Que des fleurons de la French Tech, de Blablacar à Drivy, en passant par le numéro deux français du déstockage Showroomprivé.com, le numéro un mondial de la connectivité des objets Sigfox, ou encore Capitaine Train et Lafourchette.

>> Lire : Reviens Léon : quand les pépites de la French Tech font les yeux doux aux expats

Mais que fait LVMH là-dedans ?
La présence du plus grand groupe de luxe français, figure de proue du CAC 40, au sein d’un mouvement créé par des startups a de quoi surprendre. Elle est même très ironique quand on se souvient que son PDG, Bernard Arnault, avait failli demander la nationalité belge, en 2012, pour échapper à l’Etat socialiste. Effrayé par les retombées sur l’image de son groupe, il avait finalement renoncé.

Trois ans plus tard, le même patron qui dénonçait en 2012 le climat néfaste en France, fait entrer LVMH au sein d’un groupe de startups bleu-blanc-rouge qui luttent pour changer cette perception et qui peinent à recruter les talents dont elles ont besoin pour poursuivre leur folle croissance.

Pour le groupe de luxe, Reviens Léon est un formidable coup de com’, qui lui permet de mettre l’accent sur sa politique d’innovation à moindre frais. « Notre clientèle est déjà familière du numérique et nous travaillions avec ces startups bien avant de rejoindre Reviens Léon », expliquait ainsi un représentant du groupe lors de l’annonce, lors du France Digitale Day, à Paris ce mardi.

Dans une interview accordée au site Challenges, Thomas Romieu, le Directeur digital de LVMH, a développé cette rhétorique :

« Cela peut sembler très paradoxal de notre part en effet, et pourtant LVMH et les startups du mouvement portent beaucoup de valeurs communes. Comme les startups, le groupe innove sans cesse, comme elles, il encourage la créativité, comme elles, il a une croissance très rapide. Enfin, LVMH a une forte culture entrepreneuriale ».
Premier bilan en janvier pour Reviens Léon
Cette opération de communication menée de main de maître profite aussi à Reviens Léon. Même si la présence d’une multinationale aux 120.000 salariés brouille un peu le message, la plateforme menée par le patron de Blablacar, Frédéric Mazzella, s’assure ainsi d’attirer l’attention sur son initiative.

Au moment de son lancement, en mai dernier, Reviens Léon visait une dizaine de retours la première année. Pour l’heure, personne n’a franchi le pas, même si « plusieurs centaines de candidats ont postulé aux offres présentes sur Reviens Léon et qu’une poignée d’entre eux réfléchissent très sérieusement à rentrer », indique Frédéric Mazzella.

En raison de la complexité d’un retour en France et du temps nécessaire pour concrétiser ce projet, Reviens Léon fera un premier bilan au bout de six mois, qui devrait être divulgué en janvier prochain.

Sourced through Scoop.it from: www.latribune.fr

Après Blablacar, voici "Bla bla" tout court….
C’est toujours marrant de voir comme tout humain qui acquiert une part de pouvoir, qu’il soit politique, médiatique ou professionnel, se croit tout de suite capable de ramer à contre courant et disposant de pouvoirs divins…. 

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One thought on “LVMH s’incruste dans l’initiative Reviens Léon

  • Chacun sait que le prénom Léon est un prénom connoté voire codé. Pour ma part, je préfère que Léon exerce ses talents ailleurs.

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