L’immobilier neuf s’enfonce dans le marasme

Les mises en chantier s'écroulent, les demandes de permis de construire aussi... Combien de temps nous faudra-t-il pour nous remettre de la calamité « Duflot »? Les mises en chantier continuent de reculer….

 

Le marché de l’immobilier continue de reculer.

Les mises en chantier de logements neufs ont reculé de 5% d’août à octobre à 72.785.  Les ventes de logements neufs ont pour leur part baissé de 11.5% (10% dans le collectif, 24.8% dans l’individuel), selon des chiffres publiés ce mardi par le ministère du Logement.

Concernant la vente de logements neufs, les chiffres laissent apparaître des régions dans lesquelles il eut lors du troisième trimestre 2014 aucun appartement ou aucune maison mise en vente!!! C’est la panne complète.

Nous ne nous étendrons pas sur les conséquences économiques d’une telle panne, sur le nombre d’entreprises du bâtiment contraintes de fermer et de licencier, mettant des milliers d’employés à la charge de la collectivité, sur les conséquences fiscales d’une telle situation avec des rentrées de TVA sur les ventes qui s’écroulent, les recettes fiscales et para-fiscales liées à l’emploi qui disparaissent… J’attends que messieurs les chantres de la disparition des « niches fiscales » nous fassent le décompte! (pour ma part, j’avais très exactement prédit ce scénario dès l’annonce des mesures de leur suppression…)

Quand à ceux qui pleurent sur un prix de l’immobilier trop élevé, en dehors du prix du marché, excessif par rapport au prix en Allemagne, qu’ils réfléchissent à la loi de l’offre et de la demande. La demande s’accroît chaque année (pour des raisons naturelles comme l’agrandissement du nombre de personnes, la mobilité, la recherche d’un nouveau logement, mais aussi pour des raisons sociologiques comme la destruction des familles et la multiplications des situations « monoparentales », ou encore politique avec l’installation de plus 300 000 immigrés (une ville comme Rennes!) par an dans notre pays). Cette demande qui dépasse largement l’offre ne peut qu’entraîner les pris vers le haut et seule, la reprise de la mise en chantier peut faire espérer un ré-équilibrage du marché, donc des prix. Cela ne pourra se faire que par l’investissement privé. L’intelligence consiste à savoir, quand la nécessité l’impose, lâcher d’une main pour gagner de l’autre. Bref savoir ne pas être idéologue.

Pour le moment, tous les indicateurs sont au rouge

Par type de logement, sur la période, les mises en chantier de logements ordinaires sont ressorties en baisse de 6,4% à 66.984 unités. Seul (tiens tiens, ne subsiste-t-il pas là une dernière « niche fiscale »?) le marché des logements en résidence (pour seniors, étudiants, de tourisme), a progressé de 15,4% à 5 801 unités.

Sur les 12 mois écoulés entre novembre 2013 et octobre 2014, le nombre de logements neufs mis en chantier affiche encore un recul de 11,4% à 301 240 unités. En 2013, déjà ce chiffre avait réculé de 4,2% sur un an. Les agitations gouvernementales, en particulier de la calamiteuse Madame Duflot, qui affichait avec ses lois stupides un objectif d’un demi-million de logements construits par an, est non seulement loin, mais totalement inaccessible sans une refonte complète de la politique du logement.

Quand bien même les socialistes, touchés par la grâce, se mettraient ils dans la bonne direction et prendraient les bonnes mesure que celles ci connaîtraient un temps de montée en charge qui ne laisserait pas entrevoir une amélioration avant plusieurs années.  En effet, le nombre de permis de construire accordés pour des logements neufs, l’indicateur imparable sur les futures mises en chantier, a régressé de 3,9% sur le troisième trimestre, à 98.017. Les permis accordés pour les logements ordinaires ont reculé de 7,5% à 88.801 unités d’août à octobre, tandis que ceux octroyés aux logements en résidence bondissaient de 52,8% à 9.216. Normal, l’économie sur les logements en résidence existe et est viable. Dès lors, les investisseurs existent, les investissements se font et la demande trouve son offre. On ne connait pas d’écart significatif sur le marché résidentiel entre la France et nos partenaire. Il suffirait donc de créer les conditions d’une économie saine sur le marché du logement ordinaire pour que la situation se stabilise. Mais voilà, la dure réalité d’aujourd’hui, c’est que, tous marchés confondus, sur les 12 derniers mois, les permis de construire sont en repli de 12,1% à 387.502 unités…..

« L’intelligence, faculté de reconnaître sa sottise », disait Paul Valery…..

6 comments

  • Pourquoi ne pas prendre en compte le revenu disponible des ménages ?
    La loi de l’offre et de la demande trouve aussi ses limites dans la solvabilité de la demande…. J’avoue me demander pourquoi l’indice du prix des logements en france, rapporté aux revenus des ménages est supérieur à ceux des USA ou du Royaume Uni…

    Finalement, ce mécanisme de régulation, autrement appelé, « crash en vol d’une bulle immobilière » me semble particulièrement sain.

  • Pourtant je me souviens d’un reportage ou un couple avait acheté un bien assez cher, et disaient qu’avec toutes les aides pour les normes environnementales qu’ils allaient récupérer, leur bien ne leur coûterait que la moitié du prix au final !!!

  • … des délais abusifs, des normes administratives et techniques hors du bon sens et des contraintes sociales irréalistes se rajoutent aux commentaires ci-dessus.

    Sans oublier le prix des matériaux et les rackets municipaux!

    Au fait, construire le dimanche augmenterait-il le nombre de permis?

    Bien à vous tous.

    • Les promoteurs sont des agents économiques qui se lancent dans des opérations la plus part du temps sans disposer des fonds nécessaires en propre. Ils comptent sur les pré ventes et les prêts bancaires. Si les investisseurs n’investissent plus, ils ne font pas de pré ventes, perdent la confiance des banques et se cassent la figure.

      Or, pourquoi les investisseurs n’investissent plus? Parce que les contraintes réglementaires qui pèsent sur les bailleurs, les risques économiques et la protection dont jouissent les locataires, l’insécurité fiscale font qu’investir dans de l’immobilier locatif n’est plus aujourd’hui aussi attractif qu’hier. Soyons clairs, d’autre formes d’investissements sont aujourd’hui beaucoup plus attractifs.

      Ce n’est pas la gourmandise des promoteurs qui est un vilain défaut, mais la bêtise de nos dirigeants…

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