Le dieselgate touche Renault

le dieselgate touche renaultCe qui était presque évident est en train de devenir vérité, le dieselgate touche Renault! D’après le journal Libération de ce matin, le constructeur automobile est soupçonné d’avoir faussé les tests sur les émissions de polluants des moteurs

Un procès-verbal de la DGCCRF assez dur….

Il semblerait bien que le dieselgate touche Renault, car la répression des fraudes soupçonne Renault d’avoir installé un « dispositif frauduleux » afin de fausser des tests sur les émissions de polluants des moteurs, selon un procès-verbal du gendarme de Bercy cité par le quotidien parisien « Libération » de mercredi.

Le constructeur automobile « a trompé les consommateurs sur les contrôles effectués et notamment le contrôle réglementaire de l’homologation sur les émissions de polluants« , est-il écrit dans ce document de la Direction générale de concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) datant de novembre 2016. « La société a utilisé une stratégie ayant pour objectif de fausser les résultats de tests antipollution« , assure la DGCCRF.

Toujours selon Libération, le document met en lumière des écarts importants entre les performances de certains moteurs Renault au moment de leur homologation en laboratoire et leur utilisation en conditions réelles, en particulier les modèles Renault Captur et Clio IV qui dépasseraient le seuil réglementaire d’émission de dioxyde de carbone de respectivement 377% et de 305%. « Ces résultats permettent de soupçonner l’installation d’un dispositif frauduleux qui modifie spécifiquement le fonctionnement du moteur, pour en réduire les émissions de NOx (oxydes d’azote, ndlr) dans des conditions spécifiques du test d’homologation, afin que les émissions respectent les limites réglementaires« , conclut la DGCCRF dans son procès-verbal.

Procédure judiciaire

Si ces soupçons sont avérés, le constructeur français s’inscrirait dans la foulée du scandale du « dieselgate » déclenché par Volkswagen. La firme automobile allemande a reconnu en septembre 2015 avoir équipé onze millions de ses véhicules diesel à travers le monde d’un logiciel destiné à tromper les contrôles anti-pollution.

Les conclusions de la DGCCRF citées plus haut sont à l’origine de l’ouverture de l’information judiciaire qui eut lieu le 12 janvier dernier par le parquet de Paris visant Renault pour « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués« . On peut affirmer aujourd’hui que le dieselgate touche Renault, comme Volkswagen, Peugeot, Hundaï et quelques autres….

Est ce que, sincèrement, cela étonne quelqu’un?

Les normes qui avaient été émises concernant le diesel étaient impossibles à respecter dans un contexte d’utilisation « normale » des véhicules…. Il n’y avait donc pas d’autre moyen que de tricher.

Les résultats de rejets annoncés par les constructeurs étaient mathématiquement impossibles et je prend le risque d’affirmer que tout le monde le savait parfaitement. En effet, il n’est pas besoin d’être grand mathématicien pour mesurer le contenu en métaux et particules émis par un litre de diesel brûlé dans un moteur thermique et de le multiplier par le nombre de litres. Si vous prenez les rejets affichés par les constructeurs ou édictés par les normes, et que vous les comparez à ceux que vous calculez en sortie de carburation, posez vous la question de savoir… Où est la différence? Dans le pot catalytique? D’accord, alors expliquez moi par quel miracle il n’est pas saturé au bout de 20 000km????  Tout le monde savait et il n’y a rien d’étonnant à ce que le dieselgate touche Renault aujourd’hui.

Il y avait sur cette affaire du diesel un consensus du silence qui arrangeait les pouvoirs publics qui ne voulaient pas se mettre « la France d’en bas » à dos, les constructeurs, les distributeurs… Pourtant cela fait 50 ans que les autorités médicales, que les écologistes (les vrais…) préviennent que les rejets des moteurs diesel sont dangereux, causes de multiples pathologies respiratoires, de maladies sanguines, en particulier en ville et en particulier auprès des enfants, plus au niveau des échappements que les adultes. Alors, pour faire bonne figure, on édicte des règles que l’on sait inapplicables, on ferme les yeux sur les contorsionnements qui permettent de passer les contrôles.
Il était pourtant simple de prendre une seule solution, INTERDIRE la vente de véhicules particuliers neufs propulsés au gas oil… Le parc se réduirait par attrition naturelle et basta! Mais pour cela, il eut fallu un petit peu de courage…

Source: Libération

Réponse énervée de Renault à travers une interview (un tantinet complaisante) au Figaro

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.