Il n’y aura plus de déficit budgétaire…. C’est écrit dans la loi!

Tel un alcoolique qui promet d’arrêter, nos politiques enferment la bouteille dans un placard fermé à clef… et conservent la clef!

La loi organique est adoptée

Dormez en paix, rassurez vous, notre Président l’a dit, la crise de l’Euro est dernière nous et désormais, après 35 ans de présence endémique, c’est promis juré, il n’y aura plus de déficit budgétaire. Nos députés ont voté la  « loi organique » par 320 voix contre 22.

Cette « loi organique « confie aux lois de programmation pluriannuelle des finances publiques le soin de mettre en musique la « règle d’or » fixée par le traité budgétaire européen : un déficit budgétaire « structurel » (hors aléas de la conjoncture) limité à 0,5% du PIB le plus rapidement possible. Bien évidemment, on a oublié de définir les concours du « déficit structurel », on ne sait pas très bien ce qui entre dans la catégorie « aléas de conjoncture ». Quant au « plus rapidement possible », c’est à la volonté du Prince qui pour l’instant affiche 2017 comme objectif. Bon, les accords précédents, en l’occurrence Maastricht, avaient définis 3% et on ne les a jamais respectés…

Un Haut Conseil composé de membres désignés par le pouvoir politique « contrôlera »

C’est pour cela que cette fois ci, on met en place un nouveau « machin »: le « Haut conseil des finances publiques » (on avait déjà deux ministres, une commission parlementaire, une commission sénatoriale, une Cour des Comptes nationale, 22 Cours des Comptes régionales, mais visiblement cela ne suffisait pas pour contrôler..) qui sera présidé par le premier président de la Cour des comptes.

Quels seront ses moyens d’actions et de quelle manière pourra-t-il s’opposer à un budget en déficit? Nul ne sait. Par contre, nous savons déjà que sa composition sera « paritaire ». Pas paritaire en termes de compétences ou d’origine ou de représentation, non, paritaire en termes de sexes. Ses quatre membres nommés par la Cour des comptes seront deux hommes et deux femmes. Pour les quatre membres nommés par les présidents du Sénat, de l’Assemblée nationale et des commissions des Finances des deux chambres, un tirage au sort déterminera, qui, parmi ces personnalités, désignera un homme ou une femme. Le genre de la personnalité choisie par le président du Conseil économique social et environnemental sera aussi tiré au sort. Le Haut conseil comprend en outre le directeur de l’Insee (obligatoirement un « trans » pour maintenir l’équilibre?).

Voilà, voilà, on a les priorités qu’on peut… J’attends avec impatience le jour où un homme compétent se verra refuser un poste pour cause de parité et où il portera plainte pour discrimination sexuelle….

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