Groupama construira la plus haute tour de France

the link, le projet fou de groupamaSauvé in extremis par la CDC il y a 5 ans, Groupama se lance dans le projet immobilier le plus fou de l’hexagone…. retour de la mégalomanie?

Un projet complètement fou!

Groupama prépare une tour à la Défense (Puteaux) baptisée The Link. Un nouveau projet jusque là inconnu. Il s’agit d’un gratte-ciel de 52 étages fait pour battre tous les records. «En culminant à 244 mètres, ce sera la plus haute tour de France, souligne Éric Donnet, directeur général de Groupama Immobilier. Elle pourra accueillir jusqu’à 10.000 personnes.» Elle reléguerait au second rang la tour First (231 mètres), également à la Défense, et au troisième la tour Montparnasse (210 mètres) à Paris.

La capacité (120 .000 m²) de cette tour Groupama est impressionnante. Pour ceux qui circulent sur la Défense, la tour Saint-Gobain en cours de construction dans le quartier d’affaires ne développe « que » 45.000 m². Et la dernière grande tour inaugurée à la Défense, D2, ne fait pas plus de 50.000 m².

The Link, conçue par l’architecte Philippe Chiambaretta, sera une ville dans la ville, avec sept points de restauration, un rooftop ouvert aux salariés, des balcons et des jardins à tous les étages, 6 000 m² de façade photovoltaïque…
Par ailleurs, les plateaux seront plus larges (3 000 m², contre 1 800 m² habituellement) avec des duplex reliant deux étages, comme dans les appartements tendance. Et, pour faire communiquer les deux ailes de cette tour, il y aura trente plateformes pensées comme des places du village.

Il reste deux trois bricoles à régler…

Aussi mirifique que soit ce projet, The Link n’est pas encore certaine de sortir de terre.

Qui va s’installer dedans?

«Nous ne pourrons pas lancer cette tour en blanc, sans locataire, reconnaît Éric Donnet. Il faudra trouver au moins une partie de ses occupants avant de la réaliser

La première cible, celle qui fait sortir le loup du bois et mettre The Link sur le devant de la scène, c’est Total.

Si le groupe pétrolier a décidé de déménager, il souhaite, avant de prendre sa décision cet été, consulter entre demain mercredi et le 7 juin les 6 500 salariés de son QG. Trois options sont proposées, toutes trois n’en sont qu’à l’état de projet.

  • Les tours Sisters à la Défense, qui culmineraient à 200 m, constituent un projet à 630 millions d’euros sur lequel le promoteur Unibail communique depuis l’automne 2015.
  • Le campus de sept immeubles tout en bois à Nanterre développé par Woodeum, qui a fait l’objet d’une présentation il y a une dizaine de jours.
  • Et notre fameuse « The Link » de Groupama

Si ce projet pharaonique n’est pas retenu pour accueillir le siège de Total, il faudra forcément patienter.

Les délais d’exécution

Autre difficulté: les délais. Groupama est propriétaire du terrain sur lequel il compte ériger ce gratte-ciel. Mais sur les lieux se trouve un immeuble de sept étages où travaillent 1 700 salariés de l’assureur. Ce bâtiment ne pourra pas être détruit avant le printemps 2018, date à laquelle ces collaborateurs doivent déménager pour aller à Nanterre.

Groupama est aussi dans l’obligation d’obtenir plusieurs autorisations (permis de démolir, permis de construire…). Le groupe envisage un dépôt du permis de construire d’ici à la fin de l’année. Et son obtention six mois plus tard. Il devra aussi acheter à l’Epadesa, l’aménageur de la Défense, les volumes lui permettant de construire à une telle hauteur. «Le travail est amorcé sur ces différents sujets», affirme-t-on à l’Epadesa.

L’assureur doit aussi espérer que son permis de construire ne sera pas attaqué devant la justice. «Nous avons de bons rapports avec les propriétaires de nos voisins, les tours Coface et Allianz», temporise Éric Donnet. Dernière étape dans ce marathon: la construction, qui devrait durer trente-deux mois. Un rétroplanning dont la première échéance sera le choix, cet été, de Total sur l’implantation de son QG.

Enfin, une question demeure, est ce que Groupama est redevenu fou? Est ce qu’avoir été obligé de tricher dans la présentation de son bilan 2012 (en incluant le produit d’une vente décidée dans les dernières heures de l’exercice mais conclue contractuellement en 2013) pour ne pas se retrouver en faillite ne lui a pas mis un tantinet de plomb dans la cervelle? Est ce que les caisses régionales qui ont repris le pouvoir lors de la crise 2012/2013 ont donné leur accord?

Source: LE FIGARO – Le Figaro Gestion de patrimoine immobilier : Actualité et conseils pour la gestion de patrimoine immobilier : défiscalisation, location meublée

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