Fin du feuilleton du Grand Conseil de la Mutualité

De l’argent public pour sauver une entreprise mal gérée.

Nous vous avons tenus régulièrement au courant de l’évolution de cette gabegie qu’est le Grand Conseil de la Mutualité.

Cession de la clinique de Bonneveine

Malgré les manifestations des salariés qui n’ont pas hésité à prendre d’assaut le siège régional de la FNMF à Marseille et qui ont finalement été reçus à Paris, le tribunal de grande instance de Marseille a retenu l’offre de reprise de Docte Gestio pour la clinique de Bonneveine. Cette opération rapportera à terme 15.4M€ au Grand Conseil de la Mutualité. Il y aura 38 licenciements, ce qui, compte tenu du mode de fonctionnement et des causes du dysfonctionnement de la clinique est peu. Un certain nombre de ceux qui restent devront changer leurs habitudes de travail sous peine de suivre rapidement le même chemin. Le Parti Communiste, en position inconfortable puisque se trouvant à la fois du côté employeur via la FNMF et du côté employés avec la CGT, a saisi par la voix du député Gaby Charroux (Front de gauche) la ministre déléguée aux personnes handicapées Michèle Delaunay qui a répondu dans la plus parfaite langue de bois qu’elle « travaille actuellement à la définition d’une solution pour permettre la sauvegarde des centres de santé et l’enclenchement d’une démarche globale de restructuration favorisant à la fois le maintien d’un accès aux soins pour tous et l’emploi des personnels » .

Prochaine audience au tribunal de commerce le 23 octobre

Il n’empêche que le GCM n’est pas pour autant sauvé. Le trou est tout de même de 30M€. Surtout, les experts comptables qui ont terminé l’audit ont fait apparaître un besoin en trésorerie immédiat de 3M€ plaçant le GCM en situation de cessation de paiements. Afin de permettre au Grand Conseil de se présenter le 23 octobre, lors de la dernière audience du tribunal de commerce de Marseille, dans une situation quelque peu présentable, le gouvernement et la Mutualité française (FNMF) vont accorder 3 M€ au Grand Conseil de la Mutualité (GCM). Cette aide transitera via le Fond national de solidarité et d’action mutualiste (FNSAM), géré par la Mutualité et les pouvoirs publics. FNSAM qui n’est pas rancunier, c’est le moins qu’on puisse dire, puisqu’il avait déjà financé (à fonds désormais perdus) en 2010 la création dans la clinique de  Bonneveine d’un centre de consultations externes…

Des fonds publics pour sauver la gabegie du désastre

N’empêche, 15.4M€ (à terme) pour la clinique, 3M€ d’aide de l’Etat, cela ne fait le compte des 30M€ dus. Bien sûr, il y a le discours du grand élan qui va permettre, désormais soulagé du boulet de la clinique, au GCM de repartir de l’avant et d’éponger le passé. Transformer une machine à perdre 4M€ en un an en une machine à en gagner autant instantanément en conservant les mêmes structures, les mêmes personnels, le même Etat Major semble une sacrée gageure. C’est peut être pour cela qu’il se murmure du côté de Marseille qu’en plus des 3M€, l’Etat pourrait bien « oublier » la dette fiscale et sociale que lui doit GCM (8M€). Une mutuelle de centres de soins de la FNMF qui ne paie pas ses cotisations sociales quand on les augmente pour tout le monde et que les politiciens du Front de Gauche ne cessent de réclamer que cessent les « exonérations », c’est pas beau ça?…

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2 comments

  • C’est tout magouille ce truc, pourquoi ils ne ferment pas tout et qu’ils ne recommencent pas à zéro?

    A Marseille, on a besoin de dispensaires, de soins gratuits ou presque mais le PC il a tellement pompé les mutuelles qu’elles ont pu les moyens de faire.

    A côté, moi je trouve que le secours populaire fait un super boulot. Pourquoi ils ne confient pas le GCM à ceux qui s’occupent du secours populaire?

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