Et voilà, c’est officiel, +0.4 % d’augmentation des prix en décembre!

L‘INSEE a publié aujourd’hui l’indice des prix à la consommation pour décembre 2011.  L’augmentation générale est bien de 0.4%, comme nous nous y attendions. Cela donne une augmentation sur 12 mois de 2.4%. Comme nous l’évoquions il y a quelques jours dans un autre article consacré à l’augmentation des prix alimentaires, cet indice ne veut pas dire grand chose. Nous le savons, les produits dits « de première nécessité », tels que l’alimentaire (+3.3% selon l’INSEE, +4.1% sur le sec ou l’apertisé), l’énergie (+9.3% et +11.7% pour les produits pétroliers) augmentent plus vite, grevant ainsi des revenus faibles, premiers touchés par la crise sur l’emploi. Curieusement, l’indice des loyers semble se situé sur 1.8%, moyenne générale sur l’ensemble du territoire qui ne correspond pas aux observations faites par les professionnels sur les zones urbaines à forte concentration… où se situent les gros bataillons des revenus modestes.

Ce n’est décidément pas pour demain que les familles les moins aisées de France pourront recevoir le discours de la responsabilisation et de l’épargne comme autre chose qu’un discours de provocation idéologique. C’est pourtant la seule voie raisonnable sur laquelle s’engager.

Bon, et alors, puisque nous parlons d’épargne populaire, le livret A? Et bien Monsieur Baroin, ministre des finances, qui très probablement a d’autres placements personnels que le livret A, a suivi les recommandations de Monsieur Noyer qui s’était permis d’insulter les Français les plus pauvres en estimant qu’il ne servait à rien d’augmenter le taux du livret, puisque ses prévisionnistes (qui ne se trompent jamais,n’est ce pas? 🙂 ) estiment que les prix vont baisser et qu’il faudra alors à nouveau baisser le taux du livret A. Raisonnement fallacieux, attitude méprisante, les livrets A ont un encours moyen de 2700€, constituent l’épargne des plus pauvres pour qui, nous venons de l’évoquer le poids de l’augmentation des prix est bien supérieur à 2.4%. Maintenir la rémunération du livret A en dessous du taux officiel de l’augmentation des prix c’est détruire à jamais tout discours de responsabilisation. Je défie quiconque de monter sur une estrade et d’expliquer que chacun doit cesser de compter sur l’Etat, qu’il est temps de prévoir individuellement une partie du coût de sa santé, une partie du coût des études, une partie de sa retraite et que quand l’Etat est maître du jeu, il maintient volontairement et en contradiction avec ses propres règles les taux en dessous de l’inflation.

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