Des médecins quittent la Sécu!

Homme-en-laisseLa soviétisation de la santé est en marche, en réaction, les dissidents apparaissent

En réaction à la loi santé, dont le tiers-payant généralisé a été voté en catimini pendant la journée de deuil national vendredi 27 novembre, certains professionnels de santé se libèrent du joug de leur convention avec la Sécurité sociale.
Pour rappel, cette convention, selon le secteur choisi, permet au praticien qui « respecte » les tarifs de la Sécurité sociale ou qui « limite » ses dépassements d’honoraires aux plafonds définis, de voir une petite ou grande partie de ses cotisations sociales prises en charge par la Sécurité sociale elle-même, dans un jeu du je-te-tiens tu-me-tiens par la barbichette.
Un vrai pacte faustien en réalité qui ne tient que parce que le statu quo est maintenu de part et d’autre. Nous pourrions aussi parler du numerus clausus qui organise la pénurie de médecins pour la Sécurité sociale, et une absence de concurrence pour les praticiens.
Or avec cette loi santé, l’État a rompu le pacte en rendant les praticiens libéraux totalement dépendant de la Sécu, pour ne pas dire en les fonctionnarisant de fait.
En pointe depuis 3 ans dans le Mouvement des Libérés de la Sécu, Jennifer, médecin dermatologue, est déjà « libérée » de la Sécurité sociale, à titre personnel
Dans la nuit de vendredi 27 novembre, elle a décidé de suivre l’exemple d’autres confrères depuis quelques mois, et se libérer aussi à titre professionnel, en dénonçant sa convention avec la Sécurité Sociale.
Ce n’est pas une révolte mais une révolution ! Et parfaitement légale car tout médecin peut choisir d’être ou non conventionné.
Hors convention les conséquences sont :
    • liberté de fixation de ses honoraires,
    • pas de tiers payant a gérer,
    • plus de contrôle sur la quantité et la nature des actes et prescriptions, et plus de compte à rendre à une administration exclusivement comptable,
    • respect total du secret médical car le dossier n’est plus transmis à des tiers,
    • et surtout baisse de la prise en charge par la Sécurité sociale ou toute mutuelle de ses honoraires pour ses patients. (consultation = moins de 1 euro, actes = 16% du tarif secu,  sejours en clinique = meme remboursement)
C’est sur ce dernier point que la courroie de transmission vers le public va s’exercer, prenant l’État à son propre piège, en asséchant la seule source de son pouvoir qui est celui de faire croire aux masses votantes que la Sécu c’est gratuit.
Eh non. Des bac+10 minimum ça doit se payer. Des soins de qualité ça a un vrai coût. Et pour payer cela il faut gérer le risque via un vrai système assurantiel et concurrentiel, seul gage d’efficacité et de liberté pour les praticiens comme pour les assurés.
Voici son courrier, publié sur Internet :
RAR envoyé le 28/11/2015 à 0h05 via le net..
Déconventionnement qui devrait être effectif le 30 décembre.
Médecin, libérée de tout !
Monsieur le Directeur,
Je vous informe que je souhaite mettre un terme à la convention qui nous lie en toute illégalité, ceci dès la réception de ce courrier.
En effet, je ne souhaite plus être complice du plus gros mensonge d’État que la France ait connu : celui de la Sécurité sociale et son monopole illégal depuis 1992.
De même, je me refuse d’être le pantin d’une loi santé qui bafoue le Code de déontologie et met à mal la médecine libérale. Seule moi déciderai de mettre un terme à mon exercice libéral, et non votre ministre de tutelle, ni la mutualité dont vous faites partie.
Je vous rappelle que mon passage hors convention signifie une radiation de votre caisse en tant qu’assurée et vous demande d’informer l’URSSAF des Hauts de Seine de ce changement de situation.
Tout nouvel appel de cotisation de leur part sera considéré comme une tentative d’extorsion de fonds pour laquelle je n’hésiterai pas à déposer plainte auprès du procureur de la République.
Enfin, je vous demande de faire le nécessaire auprès de vos services pour que des feuilles de soins comportant la mention « hors convention » me soient adressées dans les plus brefs délais.
En espérant que vous serez inondés de demandes de déconventionnement de la part de mes confrères qui n’auront alors plus de compte à vous rendre, vous libérant du temps pour justifier de l’inutilité de votre caisse auprès de vos assurés.
Bien cordialement
Dr Jennifer Landry

3 comments

  • Malheureusement, ce genre de raisonnement ne tient pas car le fait d’avoir fait dix ans d’études ne garantit pas le talent. Or il en faut en médecine, laquelle est d’avantage un art qu’une technique et qui, surtout, n’a rien de scientifique au niveau où le médecin Lambda l’exerce. La preuve, il existe un secteur de la médecine réservé aux chercheurs, lesquels n’ont pas le statut de médecin traitant et ne sont pas soumis au serment d’hyppocrate si mes souvenirs sont bons.

    Beaucoup de médecins sont plutôt mauvais et somme toute assez limités intellectuellement (les études de médecine reposant plus sur de bonnes facultés de mémorisation, ce qui peut se comprendre en raison de la somme de connaissances astronomiques à ingurgiter, mais facultés de mémorisation qui ne suffisent malheureusement pas pour faire un bon médecin).

    Mais il y a pire! La robotisation à venir du métier… Le métier de médecin est un des plus simples à informatiser, chose qui se pratique déjà avec des résultats excellents, puisque le robot médecin (sous la forme d’une simple console d’ordinateur) est d’ores et déjà plus performant que le médecin humain (15% de mieux au niveau diagnostique) et insensibilité aux manipulations des firmes pharmaceutiques, ce qui n’est pas un mince avantage.

    Nous ne sommes plus dans l’ère post-moderne ni même post-industrielle, nous entrons d’un pas résolu dans l’ère de la Science Fiction. L’imagination est au pouvoir!

  • Quand tous les médecins seront de-conventionnés et que la secu sera morte, les riches se paieront une assurance santé, la concurrence des acteurs de santé privilégiera le moins disant (et le plus rentable, donc le plus cher) et la majorité de la population qui ne peut pas se payer, sans solidarité nationale, des services naturellement hors de prix, se privera de soins comme cela se passe dans la majorité des pays d’Amerique nord et sud et tous les pays qui ne se sentent pas responsable de leur population…. viendra ensuite le tour de l’education et pourquoi pas de la police et de l’armée : retour a la jungle et la loi du plus fort.

    Au lieu de sortir du système, cette dame aurait du s’impliquer dans le fonctionnement de l’état et voter ou faire voter pour une autre politique… il serait temps de lui rappeler que c’est une privilégiée et que si elle avait le smic pour vivre, elle aurait surement un peu plus de respect pour son métier et ses concitoyens. Au fait, a-t-elle payé le vrai prix de ses études, si ce n’est la solidarité nationale?

    Rappelons que le problème ne vient pas du tier-payant mais de l’intermediation financière effectuée par les organismes de sécurité sociale… a moins que celle-ci ne triche dans son activité!

    Bonne journée a l’intelligence sociale et a tous…

  • C’est du routage de gueule. Et qui paye ces 10 années d’etude? Le metier n’est pas facile, mais ne sont pas à plaindre! Je propose que tout médecin souhaitant quitter la solidarité nationale rembourse le cout qu’il a été pendant toutes ses années d’etude plus des dommages et intérêt pour un investissement que la nation a fait sur lui et qu’il n’accepte pas de remplir.

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