Toute opposition à l’Obamacare fait entrer en transe notre classe politique!

Que d’idioties, de bêtises, de contre vérités notre classe politico-médiatique nous a abreuvés à l’occasion de la crise du shutdown!

Depuis le 1er octobre, nos bons esprits nous communiquaient chaque jour leur message de faire peur. Thème récurrent, leur discours insistait sur le cataclysme financier qui s’abattrait sur la planète, si d’aventure l’affrontement frontal sur le budget des États-Unis ne se résolvait pas.

 

Peu leur importait qu’il se soit agi en l’occurrence de la 19e situation de ce genre depuis le veto présidentiel de Ford en 1976. Les précédentes avaient toutes été résolues en une période limitée, selon les années, parfois à un ou deux jours mais qui avait déjà pu atteindre jusqu’à trois semaines en 1995-1996. Certes on concédera qu’en Chine ou en Arabie saoudite cela ne se produise pas.

À peine laissait-on entrevoir que la constitution fédérale de cette république accorde une priorité à la chambre des Représentants dans l’examen des lois de finances. Au sein de cette assemblée les États disposent d’un nombre d’élus proportionnel à leur population. Et lors des élections intermédiaires de 2012 l’opinion américaine a bien confirmé à cet égard son vote de 2010 exprimant son opposition au principal projet de la Maison Blanche. Elle a envoyé 232 représentants conservateurs, favorables aux coupes budgétaires et particulièrement hostiles à cette ruineuse réforme, contre 203 soutiens du président.

L’intellocratie parisienne s’est particulièrement illustrée ces derniers jours dans le soutien aux positions du parti démocrate des États-Unis. Le quotidien Le Monde, rarement décevant, a cru savoir « chiffrer » dès ce 17 octobre le coût de cet affrontement à hauteur de 24 milliards de dollars, pas moinsse, en laissant entendre que cette somme virtuelle serait imputable évidemment à la droite, sinon acquittée par les Européens. Ceci va immanquablement consoler ces jours-ci les contribuables français.

Personne ne daigne donc observer le civisme de l’opposition. Déjà au 31 décembre 2012, une crise analogue avait donné lieu à une concession grave. Elle s’était traduite par une augmentation de 2 % du taux marginal de l’impôt sur le revenu.

Ce 16 octobre, elle compose en laissant un répit de trois mois à un président mal élu et à une chambre haute, plus traditionnellement compétente en matière de politique étrangère. Faut-il rappeler que dans cette constitution fédérale, le sénat se compose de deux élus pour chaque État, la charmante campagne du Vermont se trouvant à égalité avec la Californie ou New York ?

Bravo par conséquent, à cet acte de propagande patriotique : il démontre encore que tout semble possible en Amérique.

La seule chose qui demeurera inchangée c’est la certitude que l’Obamacare dessinera bien vite des conséquences inéluctablement catastrophiques pour la société et pour l’économie nord-américaines, pour le dollar et, à terme, pour l’équilibre du monde.

Ainsi dans moins de 90 jours, le sujet reviendra, puisque Mr Obama se cramponne sur son projet démagogique. Les Européens devraient mesurer dès lors combien leur coûte à terme l’affaiblissement de la devise américaine : certainement beaucoup plus que 24 milliards.

L’Obamacare tendra à faire converger le système de financement des soins de son pays avec ceux du Canada sinon du Royaume-Uni, le monopole étatique français de l’assurance-maladie demeurant certes hors concours. L’Obamacare ne fera qu’amplifier les effets des institutions ruineuses remontant à plusieurs décennies. La mise en place des systèmes d’avantages sociaux dans les grandes entreprises dans l’après-guerre avait plombé des industries que l’on croyait indestructibles. Depuis 1965 et la prétendue « Big Society » sous la présidence de Lyndon B. Johnson, avec notamment Medicare destiné aux personnes âgées, leur extension rongeait déjà les comptes publics du pays tout entier. Le déficit de ces politiques publiques de soins a coûté plus cher aux États-Unis que les guerres menées au Vietnam, en Afghanistan et en Irak, ce que personne n’ose imprimer.

Tout cela a également tiré, de manière inexorablement vers le haut, le coût des dépenses de santé qui sont passées en 30 ans de 9,2 % du PIB américain en 1980 à 17,9 % en 2010. Soulignons que la santé publique de cette nation, traditionnellement vigoureuse, ne semble pas en avoir bénéficié.

Il devrait être bien clair que l’effet de la nouvelle extension du système, si elle se confirme et si les républicains cèdent, ruinera encore plus la principale puissance du monde occidental.

Tout cela s’est essentiellement développé sous l’influence en général destructrice du parti démocrate.

On ne doit donc pas s’étonner que la gauche hexagonale, la plus intelligente du monde, exprime sa préférence pour son homologue nord-américaine.

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