La concurrence, facteur de baisse des prix

Une étude démontre par comparaison entre les pays européens, qu’un offre large est synonyme de baisse des prix

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Le cabinet de conseil finlandais Rewheel a publié une étude comparant les prix des abonnements mobiles entre les vingt-sept pays de l’Union Européenne. Les résultats appuient les inégalités criantes entre les différents Etats membres. En Allemagne, le marché le plus large, le coût par megabyte est trois fois plus élevé qu’au Royaume-Unis et 15 fois plus élevé que dans des pays comme la Finlande. 

En Europe deux types de marchés coexistent.

Il y a les « marchés protégés » : les pays qui sont dominés par les opérateurs historiques internationaux du groupe E4 (Vodafone, Deutsche Telekom, France Telecom, Telefonica). […] Ils ont ainsi labellisé les challengers indépendants de « marginaux » qui proposent une offre « non durable ». Parmi ces pays, les « champions » sont la République Tchèque, la Grèce, la Hongrie et l’Allemagne.

Ensuite viennent les marchés « progressistes », au taux de pénétration plus élevé. Dans les marchés où les opérateurs internationaux sont concurrencés par des acteurs low cost, les utilisateurs ont accès à deux fois plus de minutes de communications et de SMS pour le même prix que dans les autres pays. En Finlande, au Danemark ou encore au Royaume-Unis, les consommateurs dépensent en moyenne à peine 1% de leur salaire mensuel net pour payer leur forfait téléphonique alors que dans les « marchés protégés », c’est entre 10% et 17% de leur salaire mensuel que utilisateurs déboursent pour faire fonctionner leur smartphone.

La France fait partie de ces marchés progressistes, notamment depuis l’essor des MVNO et l’arrivée de Free Mobile. La facture téléphonique a chuté de 14,5% en 2012, fondant à 20,6 euros par mois.

Un rapport normatif

[…] Le prix le plus bas dans les pays dominés par les opérateurs internationaux est 140% plus élevé que dans les Etats où il y a au moins un challenger indépendant qui possède des infrastructures.

[…] l’objectif de cette étude est d’éveiller la conscience de la Commission Européenne qui devrait […] ainsi empêcher les grands groupes nationaux de racheter les challengers indépendants dans les économies non concurrentielles.

L’étude insiste également sur la mise en place d’[…] un forfait « européen ».[…] En  effet, le roaming rapporte encore des sommes considérables aux opérateurs malgré la baisse des prix imposés par la commission européenne. Pour l’instant, les appels émis en itinérance ne peuvent dépasser 29 cents par minute et les SMS ne peuvent être facturés à plus de 9 cents.

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Il est pour le moins paradoxal pour nous Français de voir le marché de la téléphonie présenté comme progressiste et ouvert en France. En effet, il n’a échappé à personne que les trois distributeurs nationaux s’entendaient comme larrons en foire pour maintenir des prix prohibitifs et ce jusqu’à l’arrivée d’un quatrième qui n’a pas joué le jeu et a foncé comme un chien dans un jeu de quille.

La concurrence en France quand l’Etat décide de qui et de combien d’intervenants ont le droit d’opérer, quand l’Etat n’applique pas aux uns et autres les mêmes tarifs d’exploitation des fréquences est toute relative. Probablement une plus grande ouverture serait elle possible

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